Wall Street ouvre en forte baisse, l'emploi américain s'affaiblit

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Des traders a la bourse de new york[reuters.com]
(Crédits : Brendan Mcdermid)

PARIS (Reuters) - La Bourse de New York recule à l'ouverture vendredi, les investisseurs s'inquiétant de l'affaiblissement des marchés du travail aux Etats-Unis, possible prélude à un ralentissement économique.

Dans les premiers échanges, l'indice Dow Jones perd 406,72 points, soit 1,01% à 39.941,25 points et le Standard & Poor's 500, plus large, recule de 1,52% à 5.363,64 points. Le Nasdaq Composite cède 2,51% soit 430,85 points, à 16.763,297.

Les marchés s'inquiètent du ralentissement des marchés de l'emploi, alors que se succèdent les éléments faisant craindre un ralentissement de l'économie américaine.

Le rapport mensuel sur l'emploi de vendredi, ayant fortement surpris à la baisse, a ravivé ces craintes.

"Les chiffres de la création d'emplois de vendredi étaient essentiels pour les marchés (...). Une création d'emplois plus importante aurait pu indiquer une croissance résiliente, aidant ainsi à la stabilisation des marchés", résume Florian Ielpo, responsable de la recherche macro chez Lombard Odier IM.

Les opérateurs estiment désormais probable une baisse de taux de 50 points de base de la Réserve fédérale en septembre, mais l'assouplissement monétaire risque d'avoir lieu trop tardivement.

"Compte tenu de ce réel ralentissement économique, difficile de dire combien de baisses seront nécessaires pour stabiliser la détérioration des perspectives de résultats et des valorisations des actions", conclut Florian Ielpo.

Les mauvais résultats d'Intel et d'Amazon ajoutent aux pressions sur les indices, les valeurs de la technologie s'affichant en repli.

Aux valeurs, Amazon.com perd 9,8% après avoir dit jeudi s'attendre à ce que son chiffre d'affaires pour le trimestre en cours soit largement inférieur au consensus.

Intel a annoncé jeudi qu'il suspendrait ses dividendes à partir du quatrième trimestre et s'effondre de 25,7%.

Apple a fait état jeudi d'un retour à la croissance de ses ventes au troisième trimestre et grignote 0,2%.

(Rédigé par Corentin Chappron, édité par Sophie Louet)