L'assassinat de Haniyeh ne favorise pas les négociations sur un cessez-le-feu à Gaza, dit Biden

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Le chef du hamas ismail haniyeh rencontre le president iranien masoud pezeshkian a teheran[reuters.com]
(Crédits : Iran's Presidency)

WASHINGTON (Reuters) - Le président américain Joe Biden a déclaré jeudi soir que l'assassinat plus tôt cette semaine du chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, ne favorisait pas les négociations destinées à obtenir un cessez-le-feu entre le groupe palestinien et Israël, après quasiment dix mois d'offensive à Gaza.

L'assassinat d'Ismaïl Haniyeh mercredi matin, alors qu'il se trouvait en Iran où il venait d'assister à la cérémonie d'investiture du nouveau président iranien, a exacerbé les risques d'un embrasement régional.

Téhéran et le Hamas ont promis une "sévère réponse" à cet assassinat qu'ils imputent à Israël, tandis que le Hezbollah libanais a lancé jeudi des roquettes contre le territoire israélien en réponse à une frappe ayant tué l'un de ses hauts commandants mardi soir près de Beyrouth.

De par son statut de chef du bureau politique du Hamas, basé au Qatar, Ismaïl Haniyeh était au coeur des pourparlers indirects avec Israël chapeautés par Doha et l'Egypte dans l'objectif d'obtenir un cessez-le-feu à Gaza et la libération des otages encore détenus dans l'enclave palestinienne.

"Cela n'aide pas", a déclaré Joe Biden à des journalistes à la question de savoir si l'assassinat d'Ismaïl Haniyeh anéantissait tout espoir d'obtenir un cessez-le-feu à Gaza.

Le président américain, qui se trouvait sur la base Andrews près de Washington pour y accueillir des ressortissants américains tout juste libérés par la Russie dans le cadre d'un échange de prisonniers, a dit également avoir eu dans la journée une conversation "directe" avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Il n'a donné aucune précision sur la teneur de leur entretien téléphonique.

La Maison blanche a rapporté plus tôt que les deux dirigeants ont discuté de déploiements militaires défensifs américains supplémentaires afin de soutenir Israël face à des menaces telles que des attaques de missiles et de drones.

Le gouvernement israélien n'a pas revendiqué l'assassinat d'Ismaïl Haniyeh. Au cours d'une allocution télévisée, Benjamin Netanyahu a déclaré mercredi soir qu'Israël avait infligé ces derniers jours de lourds revers aux milices alliées de l'Iran, comme le Hamas et le Hezbollah, sans mentionner Haniyeh.

(Andrea Shalal et Kanishka Singh; version française Jean Terzian)