Boeing nomme Kelly Ortberg au poste de PDG, lourde perte au T2

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Un boeing 737 max au salon aeronautique international de farnborough[reuters.com]
(Crédits : Peter Cziborra)

(Reuters) - Boeing a nommé mercredi Kelly Ortberg, vétéran de l'industrie aérospatiale, au poste de président-directeur général.

L'ancien dirigeant de Rockwell Collins a pour mission de redresser le constructeur aéronautique en difficulté, qui a annoncé une perte de 1,4 milliard de dollars (1,29 milliard d'euros) au deuxième trimestre et doit relever un certain nombre de défis, notamment relancer la production d'avions et restaurer la confiance des régulateurs, de l'industrie et du public à l'égard du groupe.

Boeing, l'un des deux géants mondiaux de la construction aéronautique avec Airbus, est embourbé dans une crise de réputation et de sécurité après l'arrachage en plein vol d'une porte-bouchon sur un avion MAX 9 exploité par Alaska Airlines en janvier.

L'incident du 5 janvier a conduit à la démission du directeur général Dave Calhoun et au départ du précédent président du conseil d'administration, alors que les régulateurs s'attaquaient à la culture de la sécurité du groupe, déjà ébranlée par de précédents crashs en 2018 et 2019.

L'administration fédérale de l'aviation (FAA) a interdit à Boeing d'augmenter la production de ses avions 737 MAX en raison de l'incident de janvier, sans estimer la durée de cette limitation.

Cela a entraîné une baisse des livraisons: au cours du deuxième trimestre, Boeing a livré un total de 92 avions, soit un recul de 32% par rapport à même période l'année dernière.

L'avionneur a également annoncé mercredi une lourde perte trimestrielle de 1,4 milliard de dollars (1,29 milliard d'euros) au deuxième trimestre, liée aux difficultés de ses activités de défense et d'espace.

L'unité de Défense, Espace et Sécurité, l'une des trois principales activités de Boeing, a perdu des milliards de dollars en 2023 et 2022, ce que les dirigeants ont attribué à des dépassements de coûts sur des contrats à prix fixe.

La nomination de Kelly Ortberg, un ingénieur en mécanique avec plus de 30 ans d'expérience dans les domaines de l'aérospatiale et de la défense, y compris de nombreux postes de direction, est un choix "fort et sûr", a déclaré Ken Herbert, analyste chez RBC Capital Markets dans une note.

À 14h29 GMT, l'action gagnait 1,37% à Wall Street à 189,69 dollars. Elle accuse depuis le début de l'année une perte d'environ 27%.

(Abhijith Ganapavaram à Bangalore; version française Diana Mandia, et Pauline Foret, édité par Blandine Hénault et Kate Entringer)