BAGDAD/WASHINGTON (Reuters) - Les Etats-Unis ont mené mardi une frappe en Irak, invoquant la légitime défense, a déclaré à Reuters un responsable américain, dans un contexte de regain des tensions dans la région.

La police irakienne et des sources médicales ont déclaré que la frappe sur une base du sud de Bagdad utilisée par les Forces mobilisées du peuple (PMF), une agence de sécurité nationale regroupant des dizaines de groupes armés pour la plupart proches de l'Iran, avait fait quatre morts et autant de blessés.

Dans un communiqué diffusé après l'incident, les PMF n'ont imputé à personne la responsabilité des explosions survenues sur la base.

Des responsables américains ayant requis l'anonymat ont indiqué que la frappe visait des combattants qui, selon les Etats-Unis, tentaient de lancer des drones et représentaient une menace contre les forces américaines et celles de la coalition internationale.

Des roquettes ont été lancées la semaine dernière contre la base aérienne irakienne d'Aïn al-Assad, dans la province d'Anbar, dans l'ouest de l'Irak, qui abrite des troupes américaines et internationales.

Ces tirs de roquettes n'ont pas fait de dégâts ou de victimes, ont déclaré des sources américaines et irakiennes. Des responsables américains ont dit qu'aucune des roquettes n'avait atteint la base.

(Ahmed Rasheed, Idrees Ali et Phil Stewart; version française Camille Raynaud)