Les vols au départ et à l'arrivée de Beyrouth annulés ou retardés par crainte d'une attaque israélienne

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Des gens consultent les panneaux d'information de vol a l'aeroport international de beyrouth-rafic hariri[reuters.com]
(Crédits : Mohamed Azakir)

BEYROUTH/JÉRUSALEM (Reuters) - Les vols à destination et en provenance de l'aéroport de Beyrouth ont été annulés ou retardés lundi, en raison de l'escalade des tensions entre Israël et le Hezbollah, a-t-on appris auprès des compagnies et des autorités aéroportuaires.

La compagnie aérienne Air France a déclaré lundi qu'en raison de la situation sécuritaire, elle suspendait ses vols entre Paris-Charles de Gaulle et Beyrouth les 29 et 30 juillet.

"Air France suit la situation au Liban en temps réel", a précisé la compagnie française.

Lufthansa, Swiss et Eurowings, filiales du groupe Lufthansa, ont annoncé leur décision de suspendre leurs vols au départ et à destination de Beyrouth jusqu'au 5 août inclus, selon un porte-parole du groupe.

La compagnie aérienne libanaise Middle East Airlines (MEA) a annoncé que la reprogrammation de certains vols était liée à des questions d'assurance.

Le tableau d'information des vols de l'aéroport de Beyrouth et le site internet de suivi des vols Flightradar24 montrent que Turkish Airlines a également annulé deux vols dans la nuit de dimanche à lundi.

La compagnie SunExpress, basée en Turquie, la filiale AJet de Turkish Airlines, la compagnie grecque Aegean Airlines, Ethiopian Air et MEA ont également annulé des vols prévus pour atterrir à Beyrouth lundi, selon Flightradar24.

La compagnie nationale jordanienne Royal Jordanian a également suspendu ses vols vers Beyrouth lundi et mardi, rapporte la télévision nationale.

Les compagnies aériennes n'ont pas répondu dans l'immédiat aux demandes de commentaire.

L'aéroport international de Beyrouth-Rafic Hariri est le seul aéroport du Liban. Il avait été pris pour cible lors de la guerre entre le Hezbollah et Israël en 2006, notamment.

Des responsables israéliens ont déclaré à Reuters que Tsahal se préparait à la possibilité de "quelques jours de combats", en représailles au tir de roquette qui a tué samedi 12 enfants et adolescents sur un terrain de football de Majdal Shams, un village druze du Golan, territoire syrien occupé par Israël.

Les autorités israéliennes, ainsi que les Etats-Unis, ont dénoncé une attaque du Hezbollah, ce que le mouvement soutenu par l'Iran dément. Ce dernier affirme avoir tiré un missile sur une position militaire du Golan.

(Reportage Lisa Barrington, James Mackenzie, Maya Gebeily, Tom Perry, Tala Ramadan; version française Pauline Foret, Elena Smirnova; édité par Sophie Louet)