(Reuters) - Capgemini a abaissé vendredi sa prévision de chiffre d'affaires annuel en raison d'une détérioration dans les secteurs de l'automobile et de l'aérospatiale, ce qui fait chuter le titre en Bourse de Paris.

A 08h24 GMT, l'action du groupe plonge de 10% pour accuser la plus forte baisse du CAC 40, qui prend 0,8% au même moment. Il s'agit de sa plus forte baisse journalière depuis mars 2020.

Le groupe de services informatique a dit vendredi s'attendre désormais à une baisse de son chiffre d'affaires annuel comprise entre 0,5% et 1,5%, contre une hausse de 0-3% annoncée précédemment.

"On voit notamment une dégradation dans le secteur automobile et aéronautique et un redressement plus faible que prévu dans le secteur financier", a déclaré le directeur général Aiman Ezzat lors d'une conférence téléphonique avec les journalistes.

Il a également déclaré que les défis auxquels est confrontée la chaîne d'approvisionnement ont ralenti l'industrie aérospatiale en termes de livraison et de croissance à court terme.

Les analystes de J.P. Morgan soulignent que la réduction des ambitions du groupe est plus importante que ce que le consensus prévoyait.

"Nous nous attendons à ce que les estimations de croissance organique pour les exercices 2024 et 2025 soient réduites à la lumière de la faible performance du deuxième trimestre et de la réduction des prévisions", écrit le courtier dans une note.

Jefferies et Stifel soulignent également que les résultats du deuxième trimestre ont déçu les attentes.

"Le sentiment des investisseurs s'est amélioré, désireux de trouver des raisons de devenir plus positif. Toutefois, il est peu probable que les résultats du deuxième trimestre soient considérés comme le catalyseur nécessaire", dit Jefferies dans une note.

Capgemini a vu son chiffre d'affaires baisser au premier semestre, à 11,14 milliards d'euros contre 11,43 milliards d'euros il y a un an, soit une baisse de 2,5%.

Les objectifs de marge opérationnelle et de free cash-flow organique pour 2024 sont confirmés.

(Rédigé par Elena Smirnova et Diana Mandiá, avec Leo Marchandon et Dimitri Rhodes, édité par Augustin Turpin et Blandine Hénault)