Netanyahu, attendu à Washington, affirme qu'Israël restera un allié clé des Etats-Unis

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Joe biden et benjamin netanyahu lors d'une visite du president americain a tel aviv, israel[reuters.com]
(Crédits : Evelyn Hockstein)

par James Mackenzie

JERUSALEM (Reuters) - Israël demeurera l'allié le plus solide des Etats-Unis au Proche-Orient, quel que soit le résultat de l'élection présidentielle du 5 novembre, a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lundi avant de partir pour Washington, où il doit s'adresser au Congrès.

C'est la première fois que Benjamin Netanyahu se rend aux Etats-Unis depuis son retour au pouvoir fin 2022 pour un sixième mandat en tant que Premier ministre, une visite éclipsée par la décision du président sortant Joe Biden de ne pas se représenter le 5 novembre.

Le chef du gouvernement israélien a déclaré qu'il avait l'intention de remercier Joe Biden pour son soutien envers Israël et de discuter de la libération des otages israéliens toujours détenus dans la bande de Gaza, de l'éradication du Hamas et de la lutte contre l'Iran et ses alliés dans la région.

Benjamin Netanyahu devrait rencontrer Joe Biden mardi, si toutefois ce dernier est sorti de l'isolement lié à une infection au Covid-19. Le Premier ministre israélien doit s'adresser au Congrès mercredi.

"Je dirai à mes amis (...) que, quel que soit le prochain président choisi par le peuple américain, Israël restera l'allié indispensable et solide de l'Amérique au Proche-Orient", a-t-il déclaré à des journalistes avant le décollage de son appareil.

"En cette période de guerre et d'incertitude, il est important que les ennemis d'Israël sachent que l'Amérique et Israël sont solidaires aujourd'hui, demain et toujours", a-t-il ajouté.

La guerre qui oppose le Hamas à Israël depuis le 7 octobre dernier dans la bande de Gaza, et le lourd bilan civil de l'opération, a mis à mal les relations entre Américains et Israéliens.

Benjamin Netanyahu devrait s'attacher à lever les réserves américaines lors de son discours au Congrès.

PRESSION

Le Premier ministre israélien subit de plus en plus de pressions internes et externes en vue d'un cessez-le-feu, les Etats-Unis menaçant notamment de suspendre leurs livraisons d'armes.

"L'objectif est en partie de montrer qu'en dépit de tout ce qui a été dit et de toutes les protestations, M. Netanyahu est toujours le leader, qu'il bénéficie toujours d'un soutien et qu'il entretient toujours des relations étroites avec les États-Unis", relève Yonatan Freeman, spécialiste des relations internationales à l'Université hébraïque de Jérusalem.

Des opposants à l'offensive israélienne et au soutien de Washington à Israël prévoient de manifester mercredi devant le Capitole, siège du Congrès. La police s'attend à un "grand nombre de manifestants" et prend des dispositions supplémentaires en matière de sécurité, mais elle a déclaré qu'il n'y avait pas de menaces connues.

Benjamin Netanyahu a été convié au Congrès (Sénat et Chambre des représentants) par la majorité républicaine à la chambre basse, qui reproche au démocrate Joe Biden un manque de soutien à Israël.

Rien n'indique pour l'instant que le dirigeant israélien rencontrera le candidat républicain à la présidence, Donald Trump.

(Rédigé par James Mackenzie et Emily Rose, version française Pauline Foret, édité par Sophie Louet)