Zone euro : L'activité du secteur privé ralentit fortement en juin

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Margrethe vestager assiste a une conference de presse de l'union europeenne a bruxelles, belgique[reuters.com]
(Crédits : Yves Herman)

LONDRES (Reuters) - La croissance de l'activité pour les entreprises de la zone euro a fortement ralenti en juin, une forte expansion du secteur des services n'ayant pas réussi à compenser la détérioration des conditions pour le secteur manufacturier, selon l'indice PMI composite définitif HCOB/S&P Global auprès des directeurs d'achat, publié mercredi.

L'indicateur a chuté à 50,9 en juin, contre 52,2 en mai et 50,8 donné en première estimation.

La barre des 50 sépare croissance et contraction de l'activité.

"La croissance dans la zone euro peut être entièrement attribuée au secteur des services. Alors que le secteur manufacturier s'est considérablement affaibli en juin, la hausse de l'activité dans le secteur des services est restée presque aussi robuste que le mois précédent", constate Cyrus de la Rubia, économiste en chef à la Hamburg Commercial Bank.

L'indice PMI des services est passé de 53,2 en mai à 52,8, supérieur à sa lecture préliminaire de 52,6.

L'activité manufacturière dans l'Union européenne s'est détériorée le mois dernier, le recul de la demande accélérant malgré les baisses de prix.

La baisse de la demande de produits manufacturés, ainsi que le ralentissement de la croissance des services, ont fait passer l'indice composite des nouvelles affaires sous les 50 points pour la première fois depuis février, à 49,4 contre 51,6 en mai et 49,2 en lecture préliminaire.

Les pressions sur les coûts des intrants et des produits finis se sont atténuées, indique également l'enquête.

Dans les services, l'indice des prix à la production est passé de 54,2 en mai à 53,5, son rythme d'expansion le plus lent en trois ans.

"Les indices de prix PMI des services HCOB soutiennent la décision de la Banque centrale européenne (BCE)", qui a baissé ses taux en juin malgré des pressions sur les prix toujours élevées, estime Cyrus de la Rubia.

"À l'avenir, la BCE restera prudente, car les hausses de prix sont encore bien supérieures à leurs moyennes d'avant la pandémie et restent anormalement élevées compte tenu de la fragilité de l'économie", nuance toutefois l'économiste.

(Reportage Jonathan Cable, version française Corentin Chappron, édité par Blandine Hénault)