USA : Biden critique la décision de la Cour suprême sur l'immunité présidentielle

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Discours du president des etats-unis joe biden a washington[reuters.com]
(Crédits : Elizabeth Frantz)

par Andrea Shalal

WASHINGTON (Reuters) - Le président démocrate Joe Biden a critiqué lundi la décision rendue par la Cour suprême des Etats-Unis sur l'immunité présidentielle, considérée comme une victoire pour son prédécesseur et rival républicain Donald Trump, qui ambitionne de revenir à la Maison blanche à l'issue du scrutin de novembre.

Plus tôt dans la journée, la plus haute juridiction américaine a déclaré que Donald Trump ne pouvait pas faire l'objet de poursuites pénales pour de quelconques actions menées dans le cadre de son mandat présidentiel, mais qu'il n'était en revanche pas protégé pour des faits à caractère privé.

Il s'agit d'une décision historique, qui établit pour la première fois l'immunité d'un président américain.

"Cette nation a été fondée sur le principe selon lequel il n'y a aucun roi en Amérique", a déclaré Joe Biden lors d'une allocution depuis la Maison blanche, insistant sur le fait que personne ne devait être au-dessus des lois. Avec la décision de la Cour suprême, a-t-il poursuivi, "cela a fondamentalement changé".

Joe Biden, qui brigue une réélection à la présidence américaine, s'est montré très critique envers Donald Trump, son rival pour le scrutin du 5 novembre, pour son rôle dans l'insurrection sanglante au Capitole de Washington le 6 janvier 2021.

Des centaines de partisans de Trump avaient tenté d'empêcher le Congrès de valider la victoire électorale de Biden deux mois plus tôt, suite aux accusations sans fondement de fraude électorale répétées par celui qui était alors le président sortant.

Joe Biden, 81 ans, s'exprimait lundi pour la première fois à la Maison blanche depuis sa prestation chancelante lors du premier débat présidentiel face à Donald Trump, jeudi, un revers qui a entraîné des appels en faveur d'un changement de candidat au Parti démocrate pour l'élection présidentielle de novembre.

Les prises de parole et les déplacements de Joe Biden sont scrutés d'encore plus près depuis lors, son âge et ses facultés cognitives étant au coeur de préoccupations sur sa capacité à gouverner le pays quatre années supplémentaires.

(Andrea Shalal, avec la contribution de Kanishka Singh et Jeff Mason; version française Jean Terzian)