BOLOGNE, Italie (Reuters) - Le cyclisme tricolore vit un début de Tour de France 2024 de rêve puisque Kévin Vauquelin a remporté dimanche la deuxième étape longue de 199 kilomètres entre Cesenatico et Bologne au lendemain du succès de Romain Bardet, qui a perdu le maillot jaune au profit de Tadej Pogacar.

Auteur de sa première victoire sur le Tour de France dès sa première participation, en solitaire, Kévin Vauquelin (23 ans) a devancé le Norvégien Jonas Abrahamsen et le Français Quentin Pacher.

Dans la lutte pour le classement général, Tadej Pogacar s'est emparé du maillot jaune mais n'a pas réussi à décrocher le double vainqueur sortant Jonas Vingegaard en attaquant dans la deuxième ascension de San Luca.

"J'ai lancé une attaque pour me tester, pas seulement pour tester les autres", a déclaré le Slovène, vainqueur en 2020 et 2021. "Jonas (Vingegaard) était directement dans ma roue, on voit qu'il est en pleine forme."

Ils ont basculé ensemble au sommet avant de passer la ligne d'arrivée en compagnie de Remco Evenepoel et de Richard Carapaz qui ont réussi à les rejoindre en bas de la descente.

Le Belge est le dauphin de Tadej Pogacar au général devant Jonas Vingegaard tandis que Romain Bardet est 5e, à six secondes des quatre premiers, classés dans le même temps.

Pour la première journée de sa carrière en jaune, le coureur de la formation DSM-firmenich PostNL n'a pas suivi le rythme imposé par Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard dans la deuxième montée de San Luca, au même titre que Primoz Roglic qui perd 21 secondes sur ses principaux adversaires.

"Je retiens une belle journée quand même. Il y avait quatre mecs plus forts, je n'ai pas pu les accompagner", a reconnu Romain Bardet sur France 2.

Présent dans l'échappée de onze coureurs partie au début de la journée et qui a compté près de 10 minutes d'avance sur le peloton, Kévin Vauquelin s'est isolé à moins de 22 kilomètres de l'arrivée avec Jonas Abrahamsen et Nelson Oliveira.

Il a ensuite lâché ses deux compagnons d'offensive dans la deuxième ascension de la côte de San Luca (1,9 km à 10,6% de pente moyenne), dont le sommet était placé à 12,6 km de l'arrivée, en accélérant assis sur sa selle.

"C'est la plus belle (victoire)", a-t-il réagi. "J'ai eu tellement de déceptions ces derniers mois. J'étais revanchard, je me disais :'La roue va tourner.' C'était assez rapide."

"Je connaissais la bosse par cœur. C'est fou, j'ai réussi à saisir l'opportunité", a poursuivi le Normand de l'équipe Arkéa-B&B Hotels.

(Rédigé par Vincent Daheron, édité par Claude Chendjou)