FLORENCE, Italie (Reuters) - Le Tour de France "doit toujours être en capacité de s'adapter", a déclaré vendredi le directeur de l'épreuve Christian Prudhomme alors que la Grande Boucle s'élance de Florence (Italie) samedi, à la veille du premier tour des élections législatives consécutives à la dissolution de l'Assemblée nationale décidée par Emmanuel Macron.

"On est dans la configuration de l'année dernière avec les émeutes dans les banlieues", a-t-il dit à plusieurs médias dont Reuters, en référence aux violences urbaines l'été dernier après la mort à Nanterre (Hauts-de-Seine) de Nahel, tué par un tir de policier. "On doit toujours être en capacité de s'adapter. S'adapter, c'est le lot commun du Tour de France."

Christian Prudhomme a assuré ne pas nier "la caisse de résonance du Tour". "La seule question, c'est quelles seront les réactions potentielles des gens dans la rue", a-t-il poursuivi.

"Je n'imagine pas quelque gouvernement que ce soit dire : 'Vous avez moins de policiers, de gendarmes et de pompiers.'"

Interrogé sur une éventuelle présence du nouveau Premier ministre sur le Tour de France, le directeur de l'épreuve a déclaré : "Nous verrons."

Le Tour de France sera encore en Italie, dimanche, lors du premier tour des élections législatives tandis que le deuxième tour du scrutin aura lieu le 7 juillet, jour de la huitième étape disputée autour de Troyes (Aube).

(Reportage de Julien Prétot, rédigé par Vincent Daheron, édité par Blandine Hénault)