Cyclisme : Cavendish revient sur le Tour avec le record de 35 victoires d'étape dans le viseur

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Mark cavendish de l'equipe astana qazaqstan avant la 7e etape du tour de france[reuters.com]
(Crédits : Benoit Tessier)

(Reuters) - Le Britannique Mark Cavendish n'a "rien à perdre", a-t-il déclaré vendredi, à la veille du départ à Florence (Italie) de la 111e édition du Tour de France où il visera une 35e victoire d'étape, synonyme de record.

"Ce n'est pas comme si je jouais à la roulette où si je ne gagne pas, je perds mes 34 victoires sur le Tour", a dit le sprinteur de 39 ans en conférence de presse.

"J'ai gagné le plus d'étapes sur le Tour de France (34), à égalité avec le grand Eddy Merckx. J'essaie juste d'en obtenir davantage. Que ce soit une, deux ou dix de plus, peu importe. Notre travail est d'essayer et de gagner."

L'année dernière, pour ce qui devait être sa 14e et dernière Grande Boucle, Mark Cavendish avait quitté la course lors de la 8e étape après une fracture de la clavicule droite survenue dans une chute, celle qu'il s'était déjà brisée en 2017.

La veille, à Bordeaux, il était pourtant à quelques centimètres de détrôner le Belge Eddy Merckx, mais il avait été supplanté sur la ligne par Jasper Philipsen après avoir été perturbé par un incident mécanique.

Alors, pour tenter une dernière fois de battre ce record mythique, le champion du monde 2011 a rempilé une saison supplémentaire avec la formation Astana Qazaqstan, 16 ans après sa première victoire sur la course française. Il prédit "cinq ou six occasions" de l'emporter sur les trois prochaines semaines de course.

"On ne serait pas là si on pensait que ce n'est pas possible", a-t-il assuré, deux semaines après avoir été fait chevalier lors de la parade d'anniversaire du roi Charles III.

"J'ai dit avant de commencer ma carrière que si je pouvais un jour figurer dans le livre des grands coureurs de l'histoire du cyclisme, je serais heureux", a répondu le double vainqueur du maillot vert du Tour (2011 et 2021) lorsqu'il était interrogé sur l'héritage qu'il souhaitait laisser.

"J'ai la chance d'inspirer plusieurs générations : des adultes, des enfants, peu importe. S'ils peuvent grandir et me voir de loin ou me connaître, savoir que j'ai laissé sur eux un impact qui les motive, c'est le plus important."

L'homme aux 164 victoires a levé deux fois les bras cette saison en remportant une étape du Tour de Colombie et une autre au Tour de Hongrie devant une adversité moindre que celle qu'il aura à affronter au Tour de France.

Pour l'aider dans sa quête, son fidèle poisson-pilote danois Michael Morkov (39 ans) l'a rejoint cette année au sein de la formation kazakhe.

"Je ne pourrais pas rêver mieux", a dit le Britannique.

(Rédigé par Vincent Daheron, édité par Tangi Salaün)