Atos-Les négociations avec Layani prennent fin, Kretinsky de retour

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(Crédits : Stephane Mahe)

(Reuters) -Atos a acté mercredi la fin des négociations avec son premier actionnaire Onepoint, la société de David Layani, en vue de sa restructuration financière, permettant à l'homme d'affaires tchèque Daniel Kretinsky, dont l'offre avait été écartée, de revenir dans les discussions.

L'offre de Onepoint, à laquelle était associée Butler Industries et Econocom, avait été retenue plus tôt ce mois-ci au détriment de celle, jugée plus radicale, de EP Equity Investment (EPEI), la holding de Daniel Kretinsky.

Dans un communiqué, Atos a annoncé avoir "reçu de la part du comité représentatif de ses créanciers obligataires (SteerCo) une proposition globale de restructuration financière révisée... tenant compte de la décision de Onepoint, Butler Industries et Econocom de se retirer des discussions".

Il ajoute que EPEI a proposé de reprendre les discussions avec le groupe et ses créanciers financiers.

Dans un communiqué séparé, Onepoint a confirmé la fin des négociations avec Atos, indiquant que "les conditions n'étaient pas réunies pour conclure un accord ouvrant la voie à une solution pérenne de restructuration financière et de mise en œuvre du projet".

A la Bourse de Paris, l'action Atos, qui connaît un parcours très volatil, progressait de 1,2% à 1,21 euro à 07h50 GMT.

L'offre du consortium mené par Onepoint prévoyait de convertir en actions 2,9 milliards d'euros sur les 4,8 milliards d'euros de dette existante, tout en maintenant le périmètre du groupe dans le cadre d'un projet baptisé "OneAtos".

En grandes difficultés financières, Atos mène actuellement des discussions avec ses créanciers pour restructurer sa dette, qu'il entend toujours finaliser en juillet.

Mais le processus s'avère compliqué et plusieurs opérations de cessions d'actifs auprès de Daniel Kretinsky ou encore d'Airbus ont déjà échoué.

Ces difficultés ont poussé l'Etat à intervenir pour protéger les activités jugées stratégiques d'Atos, qui sécurise notamment les communications pour l'armée et les services secrets français et fabrique des serveurs destinés à des superordinateurs.

Mercredi, Atos a annoncé avoir finalisé une convention visant à protéger les intérêts de souveraineté de l'Etat français, dans le cadre de laquelle la France bénéficiera de droits de gouvernance au sein de Bull SA, une filiale du groupe informatique.

La convention prévoit notamment que l'Etat pourra acquérir des activités souveraines sensibles en cas de franchissement par un tiers du seuil de 10% du capital ou des droits de vote d'Atos ou de Bull SA.

L'Etat a proposé par ailleurs de reprendre 100% des activités des divisions Advanced Computing, Mission-Critical Systems et Cybersecurity Products regroupées au sein de la branche Big Data & Cybersécurité (BDS).

(Rédigé par Augustin Turpin, édité par Blandine Hénault)