par Stefano Rebaudo

(Reuters) - Les rendements des obligations d'Etat de la zone euro reculent vendredi après la publication d'enquêtes PMI sur l'activité du secteur privé en France et en Allemagne qui montrent une faiblesse plus importante que prévu, ce qui pourrait plaider pour une nouvelle baisse des taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE).

La faiblesse de la demande a pesé sur l'activité économique en France, alors que le pays se prépare à des élections législatives anticipées les 30 juin et 7 juillet, selon l'enquête S&P Global/HCOB auprès des directeurs d'achat.

En Allemagne, la croissance de l'activité a ralenti en juin en raison de la faiblesse du secteur manufacturier.

En zone euro, la croissance de l'activité des entreprises a également fortement ralenti ce mois-ci, la demande ayant chuté pour la première fois depuis février.

Vers 08h05 GMT, le rendement du Bund allemand à dix ans perd cinq points de base (pdb), à 2,382% et celui de l'OAT française de même échéance, 4,6 pdb, à 3,116%.

L'écart entre ces deux obligations - une mesure de la prime de risque exigée par les investisseurs - s'affiche à 73,04 points après avoir grimpé à environ 80 points de base la semaine dernière, son plus haut niveau depuis février 2017.

Le spread entre le Bund et l'OAT est en passe d'enregistrer une légère hausse hebdomadaire, car l'espoir que le Rassemblement national revienne sur ses promesses coûteuses sur le plan fiscal s'atténue alors que l'alliance de gauche, réunie sous l'étiquette le "Nouveau Front populaire", doit de son côté donner dans la journée le chiffrage d'un programme que les marchés redoutent comme trop dispendieux.

La BCE a décidé au début du mois de baisser ses taux directeurs de 25 points de base, mais n'a pris aucun engagement pour la suite.

(Rédigé par Stefano Rebaudo, Claude Chendjou pour la version française, édité par Blandine Hénault)