(Reuters) - Le fabricant américain de véhicules électriques Fisker s'est placé sous la protection du chapitre 11 sur les faillites aux Etats-Unis et cherche à se délester d'actifs et à restructurer sa dette après être tombé à court de trésorerie.

Fisker, qui commercialise ses SUV "Ocean" aux États-Unis et en Europe, avait émis des doutes sur sa capacité à poursuivre ses activités en février et avait échoué en mars à sécuriser l'investissement d'un constructeur automobile, le géant japonais Nissan.

D'autres fabricants de véhicules électriques tels que Proterra, Lordstown et Electric Last Mile Solutions ont également fait faillite au cours des deux dernières années en raison de l'épuisement de leurs liquidités, d'obstacles à la levée de fonds et de difficultés à accélérer la production en raison de problèmes au niveau de la chaîne d'approvisionnement mondiale.

"Comme d'autres entreprises du secteur des véhicules électriques, nous avons été confrontés à divers vents contraires liés au marché et à la macroéconomie qui ont eu un impact sur notre capacité à fonctionner efficacement", a déclaré Fisker dans un communiqué publié tôt ce mardi.

Le groupe, dont les voitures font l'objet d'une enquête par le régulateur américain sur la sécurité automobile, a mis en pause sa production et les investissements dans des projets futurs et a déclaré qu'il réduirait ses effectifs d'environ 15%.

(Reportage par Akash Sriram, Arsheeya Bajwa et Abinaya Vijayaraghavan à Bangalore, version française Leo Marchandon, édité par Blandine Hénault)