L'Europe ouvre dans le rouge, la Fed freine l'élan

reuters.com  |   |  421  mots
Le palais brongniart, l'ancienne bourse de paris[reuters.com]
(Crédits : Sarah Meyssonnier)

(Reuters) - Les principales Bourses européennes reculent jeudi en début de séance les investisseurs digérant les perspectives sur les taux annoncées la veille par la Réserve fédérale américaine (Fed), qui a dit ne plus anticiper qu'une seule baisse du coût du crédit en 2024.

À Paris, le CAC 40 perd 0,27% à 7.843,13 points vers 0728 GMT. À Francfort, le Dax recule de 0,27% et à Londres, le FTSE 100 cède 0,10%.

L'indice EuroStoxx 50 est en baisse de 0,15%, le FTSEurofirst 300 abandonne 0,19% et le Stoxx 600, qui avait clôturé en hausse de 1,2% mercredi, recule de 0,25%.

Les marchés boursiers européens sont retombés dans le rouge au lendemain de la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui prévoit de réduire ses taux qu'une seule fois cette année, contre les trois baisses initialement attendues en mars.

Le département du Travail a fait état mercredi d'une stagnation inattendue des prix à la consommation aux États-Unis en mai, qui avait été jugée rassurante par les marchés, mais selon la Fed l'inflation se rapproche plus lentement que prévu de l'objectif de 2%.

La hausse des rendements des obligations d'État pèse également sur les marchés d'actions.

Sans surprise, la banque centrale américaine a par ailleurs maintenu l'objectif des taux des "fed funds" à 5,25%-5,50% mercredi.

En Bourse, le secteur immobilier, sensible aux anticipations sur les taux d'intérêt, recule de 0,68%.

Aux valeurs, la société de services informatiques Atos connaît sa troisième séance consécutive dans le rouge (-5,3%), au plus bas de l'indice SBF 120. Le groupe a dit jeudi avoir engagé des discussions sur la proposition de restructuration financière soumise par le consortium OnePoint, la société de David Layani, qui prévoit une importante dilution des actionnaires existants.

A Londres, Wise recule de 16%, au plus bas du STOXX 600, la société britannique de transfert d'argent ayant prévu un ralentissement de la croissance son chiffre d'affaires cette année.

Le constructeur britannique Crest Nicholson, qui a émis jeudi un avertissement sur ses résultats annuels et fait état d'une baisse de 88% de ses bénéfices semestriels, plonge de 8,6%.

A Francfort, Lufthansa perd plus de 5% après une note de JPMorgan qui a placé la valeur sous surveillance négative en raison d'une baisse attendue des prix sur le deuxième trimestre pour les vols long-courrier assurés par les compagnies aériennes européennes.

(Rédigé par Diana Mandiá, édité par Blandine Hénault)