Qui est-on si ce n'est ce qu'on nous reproche ? Pourquoi changer une virgule de La Baule, un grain de sable, un col relevé ? Voudrait-on dissoudre ce qui fait l'âme de la station ? Les familles ? Celles-ci en forment le ciment, la sève, la nervure. Voilà l'une des grandes incantations locales. On les voit partout, émiettées sur leurs bicyclettes, chenillant au marché. On n'est guère snob ici, juste chic. La Baule a la chance d'avoir un pendant bienheureux, Le Pouliguen, séparé d'un étier ; se portant même comme un reproche : de l'authenticité, de la vie de village, de la gaieté rentrée (si bretonne). Bref, un port de pêche. Tout ce qui, précisément, manque à La Baule. Mais La Baule avance imperturbablement, à la neurasthénie élégante, se laissant hâler - sans se mélanger - le pull sur les épaules. Pourquoi donc changer lorsqu'on bénéficie d'une des plus belles baies au monde, étirée sur plus de 9 kilomètres ?
Les tables récentes
À noter à La Turballe, un restaurant gastronomique « décomplexé », Maju (18, quai Saint-Paul, photo ci-dessus). À Pornichet, Pops, avec deux anciens de la Mare aux Oiseaux d'Éric Guérin, (96, avenue du Général-de-Gaulle, pops-restaurant.com). Et toujours à Pornichet, le pétillant Glouglou (glouglou-pornichet. com), une cave à manger au numéro 63 de la même avenue.
Le dernier verre
Le Bidule, à Pornichet (122, avenue Mazy), pour ses vins cuits servis à la bonne franquette (ferme à 21 heures). Ou alors, pour le coucher du soleil, la boutique de déco, les sets de DJ, la Guinguette du Marais (18, route de Bérigo, Batz-sur-Mer, photo ci-contre). Apéro canon également au Mojito Bar au Croisic, en face de la pointe de Pen-Bron.
La Baule. (Crédits : ©LTD /STÉPHANE FRANCES/ONLYFRANCE)
Un moment, un lieu
Au petit matin, sur la plage lorsque les chevaux y galopent.
La mode vestimentaire
Lacoste, Ralph Lauren, évidemment, avec pour les hommes la boutique d'Arnaud Bianchi en ligne de mire : Oscar, avenue Marie-Louise.
Coquillages et crustacés
Célèbre restaurant de fruits de mer portant en armoiries la découpe du bar en croûte de sel, L'Océan (photo ci-dessus) donne sur la plage de Port-Lin, au Croisic, et domine insolemment la mer. hotelrestaurant-locean.com
(Crédits : ©LTD / DR)
Les meilleures glaces
Mignon, au Pouliguen, sur la promenade du port depuis 1827. Nombreux parfums, ainsi que les nougats, les niniches « au crochet » et les berlingots, lointainement sponsorisés par les dentistes de France.
Les concerts d'orgue à l'église de Guérande ; le concours d'élégance automobile qui se déroulera du 13 au 15 août au stade François-André, avec vente aux enchères, le jeudi à 15 heures, village expo. Les soirées « blanches » bauloises et les tournois de polo par le Brittany Polo Club, tout l'été, à Congor, près de Guérande.Top snob
Le vélo électrique, ou l'art de pédaler dans le vide, avec, autre toc, l'achat d'une niniche chez Manuel, sucette molle à base de beurre d'Échiré et de sucre fabriquée depuis plus de quatre-vingts ans par la famille Ortiz.Le tic local
Les embouteillages entre Le Pouliguen et La Baule vers 18 heures chaque jour; les doudounes sans manches chez les hommes. Ah non, pas ça...
« Le tourisme en Corse est broyé par les dysfonctionnements » (César Filippi, GHR)
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