Taux : le rendement de l'OAT fait une incursion vers 1,016%

(CercleFinance.com) - Ce ne fut pas une bonne journée pour les marchés obligataires qui reprennent leur glissade vers de nouveaux planchers annuel.

Nos OAT se dégradent de +4,5Pts vers 0,9800% (un zénith annuel a été inscrit à 1,0160%), les Bunds de +5Pts vers 0,5300%... et plus sud, les BTP italiens affichent +6Pts à 2,057% (et 2,0700% au plus haut) tandis que les Bonos espagnols résistent bien avec +2Pts seulement à 1,406%.

Il y a une certaine logique par rapport à des chiffres meilleurs que prévus:

l'indice PMI composite S&P Global de la zone euro s'est replié de 55,5 en février à 54,5 en estimation flash pour le mois en cours, indiquant ainsi un léger ralentissement de la croissance du secteur privé dans la région, malgré la guerre en Ukraine, des taux qui ont pris +40Pts en 1 mois, la chute du pouvoir d'achat des ménages.

De façon un peu plus logique, l'enquête mensuelle de l'Insee sur le climat des affaires en France se dégrade de -6Pts en mars, pour s'établir à 107, un niveau toutefois bien au-dessus de sa moyenne de longue période (100).

Outre Atlantique, les T-Bonds restent quasi inchangés à 2,3520% (contre 2,33% mercredi soir vers 18H), non sans avoir fait une incursion vers 1,39% ce midi.

La résilience de l'économie américaine en cette période de guerre et de tensions des taux a de quoi surprendre : la croissance de l'activité du secteur privé accélère nettement aux Etats-Unis en mars: l'indice PMI composite de S&P Global, qui ressort à 58,5 en estimation flash, un plus haut de huit mois, après 55,9 pour le mois précédent. Le PMI des 'services' (secteur tertiaire) prend +2,Pts de 56,5 à 58,9 et celui du secteur manufacturier +1,2Pts à 58,5.

Les enquêteurs précisent que cette rapide expansion de l'activité concerne à la fois les fabricants et les prestataires de services, et qu'elle 'signale une poursuite de la reprise par rapport au ralentissement de janvier qui était lié à la vague Omicron': la guerre en Ukraine semble avoir un impact nul, malgré la forte hausse des carburants aux Etats Unis.

Par ailleurs, le nombre d'inscriptions hebdomadaire aux allocations chômage recule de -28.000 à 187.000, la moyenne mobile sur quatre semaines baisse de -11.500, à 211.750.

Les chiffres relatif au chômage US sont les plus faibles observés depuis 50 ans : les Etats Unis sont bien au-delà de la définition du plein emploi, avec le risque d'un emballement de la spirale prix/salaires !

Petit bémol tout de même avec le recul des commandes de biens durables US qui ont reculé de 2,2% le mois dernier, selon le Département du Commerce, après une augmentation de 1,6% en janvier, augmentation confirmée par rapport à l'estimation initiale.

Peu de mouvement sur les Gilts outre-Manche sinon une légère tension de +2Pts vers 1,648%.

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