Wall Street s'affiche à nouveau dans le rouge

Les places américaines poursuivent leur baisse ce vendredi malgré plusieurs nouvelles positives. Mais les marchés restent focalisés sur les perspectives économiques après l'abaissement des prévisions de la Fed. Le Dow Jones perd 0,34% à 8.264 points, le Nasdaq recule de 0,65% à 1.684 points et le S&P 500 abandonne 0,42% à 885 points.

Wall Street reste dans le rouge ce vendredi. Pourtant, l'agence de notation Moody's a rassuré les marchés, expliquant que sa perspective sur la note américaine était stable, ce qui indique qu'aucun changement n'est attendu dans les 18 prochains mois. Jeudi, les investisseurs avaient mal accueilli la dégradation de la perspective de l'abaissement par Standard & Poor's de la note de la dette britannique (pour l'instant notée triple A, la note maximale), craignant que les Etats-Unis ne soient les prochains concernés. En outre, une nouvelle série de résultats positifs sur le secteur de la distribution aurait pu être saluée par les marchés.

Mais ces derniers restent focalisés sur les perspectives économiques, qu'ils ont peut-être surestimées ces dernières semaines, l'abaissement des prévisions de croissance de la Réserve fédérale et des statistiques mitigées se chargeant cette semaine de tempérer nettement leur optimisme. Du coup, le Dow Jones perd 0,34% à 8.264 points, le Nasdaq recule de 0,65% à 1.684 points et le S&P 500 abandonne 0,42% à 885 points.

Du côté des valeurs, General Motors reste orienté à la hausse (+6,25% à 2,04 dollars), après avoir bondi de plus de 30% jeudi. Pourtant, le premier constructeur automobile mondial pourrait se placer la semaine prochaine sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites, affirme ce vendredi le Washington Post. Le groupe de Detroit est parvenu à trouver un accord avec son principal syndicat, l'UAW (United Auto Workers), mais ne serait pas en mesure de s'entendre avec les détenteurs de sa dette obligataire avant le 1er juin, date limite fixée par l'administration américaine. Selon Reuters, cette dernière n'aurait pas encore tranché sur l'avenir du constructeur. En cas de dépôt de bilan, GM a déjà prévenu que la valeur son action devrait être nulle.

Sur le secteur de la distribution, Sears bondit de 17,63% à 59,04 dollars. La chaîne de grands magasins a très nettement dépassé les attentes, dégageant 34 millions de dollars de bénéfices au titre du premier trimestre de son exercice décalé 2009-10. Hors exceptionnels, cela représente un bénéfice par action (BPA) de 38 cents alors que les marchés misaient sur une perte de 88 cents par titre. La baisse du chiffre d'affaires, passé de 11,1 à 10,1 milliards de dollars sur la période, a été compensée par une réduction de ses dépenses publicitaires et de ses effectifs.

Le spécialiste du textile Gap recule pour sa part de 1,81% à 15,71 dollars. Le groupe a publié jeudi soir un bénéfice net de 215 millions de dollars, en baisse de 14%, au premier trimestre de son exercice. C'est légèrement mieux qu'escompté par les investisseurs, avec un BPA de 31 cents, un cent de plus que le consensus. Les ventes ont reculé de 7% sur la période, tombant à 3,13 milliards de dollars.

Toujours sur le secteur de la distribution, Foot Locker chute de 8,51% à 9,55 dollars. Pourtant, l'enseigne spécialisée dans les chaussures de sport a également dépassé les attentes au cours entre février et avril, avec des profits de 31 millions de dollars contre seulement 3 millions de dollars l'an passé. Le BPA s'élève à 20 cents hors exceptionnels, contre 13 cents anticipés par les analystes. Le groupe a amélioré ses marges à la faveur d'économies de coûts qui ont permis de compenser une baisse des ventes de 7%, à 1,22 milliards de dollars.

Enfin, AIG, American International Group, chute de 6,69% à 1,68 dollar après l'annonce de la démission de son PDG, Edward Liddy. Ancien patron d'Allstate, il avait accepté ce poste de façon bénévole pour tenter de sauver un groupe au bord du dépôt de bilan. Ce dernier ne doit sa survie qu'aux injections massives de l'Etat, à ce jour 182,5 milliards de dollars. Au quatrième trimestre 2008, l'assureur a dégagé le plus lourd déficit de l'histoire pour une compagnie américaine, perdant pas moins de 61,7 milliards de dollars.

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