Wall Street termine en hausse après les mesures de la Réserve fédérale

Les places américaines ont progressé ce mercredi après l'annonce de mesures non conventionnelles de la Fed. Le Dow Jones gagne ainsi 1,123 à 7.487 points, le Nasdaq progresse de 1,99% à 1.491 points et le S&P 500 s'adjuge 2,09% à 794 points.

Les mesures anoncées ce mercredi par la Réserve fédérale, à l'issue de son Comité de politique monétaire, ont bien été accueillies par Wall Street. Les marchés apprécient notamment la mise en place d'une programme de rachat du bons du Trésor, pouvant aller jusqu'à 300 milliards de dollars au cours des six prochains mois, à l'image des mesures prises en début de mois par la Banque d'Angleterre. Cette annonce a surpris les analystes, qui s'étaient préparés à une simple déclaration d'intentions.

La Fed va par ailleurs augmenter son programme de rachats de titres adossés à des actifs immobiliers de 750 milliards de dollars, pour le porter au maximum à 1.250 milliards de dollars. Ces deux mesures dites non conventionnelles devraient permettre respectivement de faire baisser les taux d'intérêt à long terme du marché et le coût des emprunts immobiliers. Le maintien du taux directeur dans sa fourchette allant de 0% à 0,25%, lui ne faisait aucun doute

Le Dow Jones gagne ainsi 1,123 à 7.487 points, le Nasdaq progresse de 1,99% à 1.491 points et le S&P 500 s'adjuge 2,09% à 794 points.

Sur le front des statistiques, les prix à la consommation aux Etats-Unis ont progressé de 0,4% par rapport au mois précédent, après une hausse de 0,3% en janvier, la première après trois mois de baisse. La hausse est un peu plus forte que ce sur quoi tablaient les analystes (+0,3%). Elle constitue la plus forte progression depuis le mois de juillet, ce qui devrait permettre de calmer les inquiétudes déflationnistes. En glissement annuel, les prix à la consommation ont augmenté de 0,2% en février.

Par ailleurs, le déficit des comptes courants des Etats-Unis s'est élevé de 132,8 milliards de dollars au quatrième trimestre 2008. Un chiffre inférieur aux attentes des marchés, qui tablaient sur un déficit de 137,1 milliards de dollars. Et le plus faible depuis le quatrième trimestre 2003. Pour l'ensemble de l'année 2008, le déficit des comptes courants atteint 673,3 milliards de dollars, en baisse de 8% par rapport à l'année précédente. Cela a représenté l'équivalent de 4,7% du PIB, contre 5,3% en 2007.

Du côté des valeurs, Sun Microsystems bondit de 78,87% à 8,89 dollars. Selon le Wall Street Journal, IBM aurait engagé des discussions en vue de racheter le fabricant américain de serveurs. Un accord pourrait intervenir dès cette semaine et le montant de l'opération devrait dépasser les 6,5 milliards de dollars. Cela représenterait ainsi une prime de plus de 100% par rapport au cours de clôture de mardi soir de Sun. La semaine dernière, le PDG d'IBM avait promis de se montrer offensif face à la crise économique, promettant en autres des acquisitions stratégiques. Celle de Sun, qui serait la plus importante de l'histoire du groupe, lui permettrait de renforcer sa position de numéro un mondial du secteur. D'autant qu'un autre géant américain, Cisco, a annoncé lundi son entrée sur le marché des serveurs. Ces rumeurs pèsent sur l'action d'IBM. Elle perd 1,03% à 91,95 dollars.

Le concepteur de logiciels Adobe prend 11,60% à 21,65 dollars. Le groupe, qui édite notamment Acrobat, Photoshop ou encore Flash Player, a accusé un repli de 29% de son bénéfice net au premier trimestre, à 156 millions de dollars. Par action, les profits ressortent à 45 cents une fois les éléments exceptionnels exclus, soit un cent de mieux que les attentes des marchés. Son chiffre d'affaires a reculé de 12% sur la période, à 786 millions de dollars. Sur le trimestre en cours, le groupe table sur des ventes comprises entre 675 et 725 millions de dollars, pour un bénéfice par action (BPA) allant de 31 à 38 cents. Deux prévisions conformes au consensus des analystes.

Sur le secteur financier, Bank of America grimpe de 22,33% à 7,67 dollars. Son PDG, Kenneth Lewis, a ainsi indiqué dce mercredi qu'il prévoyai que les sommes prêtées par l'Etat seront "probablement" remboursées en totalité "plus tard cette année ou en début d'année prochaine, quand nous verrons l'économie s'améliorer". La première banque américaine, depuis l'acquisition en fin d'année dernière de Merrill Lynch, a reçu 45 milliards de dollars d'aides publiques en deux temps. Une première tranche de 25 milliards de dollars à l'automne en même temps que l'ensemble des grandes banques américaines, dans le cadre du plan Paulson. Puis 20 milliards de dollars supplémentaires en janvier pour lui permettre d'absorber les pertes abyssales enregistrées par Merrill Lynch. Dans son sillage, Citigroup progresse de 22,71% à 3,08 dollars, Wells Fargo s'adjuge 14,76% à 17,22 dollars et JPMorgan prend 7,84% à 27,11 dollars.

American International Group (AIG) repasse au-dessus de la barre du dollar, pour la première fois depuis plus d'un mois. Le titre gagne 43,75 à 1,38 dollar. Timothy Geithner, le nouveau secrétaire au Trésor américain, souhaite accélérer le démantèlement de l'ancien premier assureur mondial, dont la survie ne tient qu'aux injections massives et répétées de fonds publics. Le groupe, objet d'un nouveau scandale après la révélation du versement de primes à des dirigeants directement responsables de ses pertes abyssales (99,3 milliards de dollars sur le seul quatrième trimestre), a en effet reçu près de 180 milliards de dollars depuis l'automne 2008.

Coca-Cola gagne 0,48% à 41,65 dollars après le rejet par les autorités chinoises de l'offre de rachat du leader chinois du jus de fruits Huiyuan. Cette offre avait déjà été acceptée par les trois principaux actionnaires du groupe. Le leader mondial des boissons non alcoolisées proposait 2,4 milliards de dollars pour renforcer son implantation en Chine. Début mars, le groupe avait déjà annoncé deux milliards d'investissements dans le pays sur les trois prochaines années. Mais Pékin a estimé que cette opération aurait donné une position dominante à Coca-Cola.

General Mills chute de 11,24 à 47,63 dollars. Le groupe agroalimentaire, deuxième producteur américain de céréales, a publié un bénéfice net de 289 millions de dollars au titre du troisième trimestre de son exercice 2008-09. Hors exceptionnels, les profits s'élèvent à 79 cents, là où les investisseurs avaient anticipés 87 cents. Pour l'ensemble de l'année, General Mills a revu à la hausse ses perspectives de profits, tablant sur un BPA compris entre 3,87 et 3,89 dollars. Les marchés escomptent 3,93 dollars.

Enfin, MGM Mirage abandonne 5,28% à 2,87 dollars. Le gérant de casinos a fait état d'une perte de 1,15 milliard de dollars au quatrième trimestre, en raison notamment de dépréciations d'actifs. Le groupe enregistre également un ralentissement de son activité, pénalisé par la conjoncture économique. Son chiffre d'affaires a ainsi chuté de 16% sur la période, à 1,62 milliards de dollars. Par action et hors exceptionnels, la perte atteint 11 cents contre un bénéfice de 15 cents attendu par les analystes.

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Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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S'il vous plait monsieur trichet ne croyez pas que nous sommes à l'écart du monde exterieur. 800 Mds de relance aux US, plus de 600 Mds en chine et combien chez nous ? De plus toutes les banques centrales vont versle rachat de titres d'états pour fai...

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