Le secteur aérien est réputé pour son caractère cyclique. Et pourtant, au sein de cette industrie soumise aux aléas économiques et géopolitiques, se trouve un îlot défensif. Celui des compagnies aériennes à bas prix. L'irlandaise Ryanair a relevé ce lundi son objectif de résultat annuel, à l'occasion de la publication d'une perte nette divisée par dix, au troisième trimestre 2009/2010. Une performance en partie liée à des gains de part de marché.

Dans un contexte de crise économique, le "business model" des compagnies à bas prix prend tout son sens. Et certains analystes estiment qu'il n'y aura pas de retour en arrière, même lorsque la météo économique sera revenue au beau fixe : durant la récession, les entreprises ont découvert les charmes des compagnies "low cost" et rechigneront sans doute à dépenser des cents et des mille pour faire voyager à nouveau leurs cadres en "business".

Une belle perspective pour l'action Ryanair, qui grimpe de 4,8% ce matin. En 2009, le titre avait gagné 11% seulement, dans un marché amoureux des cycliques. Quant on vous dit que Ryanair est une valeur défensive.