Le conseil de surveillance de DMC, une des plus anciennes entreprises françaises et ex-fleuron du textile de l'Hexagone, aura été fatal à Jacques Boubal, président du directoire. Le conseil a en effet décidé de se séparer de lui. Présent depuis 35 ans dans l'entreprise, Jacques Boubal n'a pu cette fois sauvé sa tête. Il a été remplacé immédiatement par François Demoulin, un ancien de l'équipementier automobile Faurecia.

Outre le changement de patron, le conseil de surveillance de DMC a décidé de se séparer de sa filiale Loisirs & Création, dont il détient 66% des titres. Cette chaîne de magasins était pourtant présentée depuis des années comme sa planche de salut.

Mais DMC doit faire face à une crise financière et cherche du cash. Le groupe, qui a enregistré l'an dernier un chiffre d'affaires en baisse de près de 19%, à 145,5 millions d'euros, a conclu avec ses créanciers un accord de rééchelonnement de sa dette pour 14 millions, sur 20,8 millions. Sans oublier les deux plans de sauvegarde lancés mi-janvier, avec à la clé la suppression de 204 personnes, sur un effectif total de 1.100 salariés, et la fermeture de l'unité de tissage dans le Haut-Rhin.