Le savoir faire des constructeur allemands est incontestable. Alors que Jaguar (Ford), Saab (GM), Lexus (Toyota), Alfa Romeo (Fiat) s'échinent à trouver la bonne recette pour le haut de gamme, sans y parvenir, Audi, BMW, Mercedes conjuguent à merveille élégance, qualité, performances et agrément. Avec sa longue silhouette étirée aux courbures un rien sensuelles, la nouvelle familiale Audi A4 n'est ni fade ni clinquante, avec juste ce qu'il faut d'agressivité. L'équilibre de ces lignes modernes et intemporelles force l'admiration. Quelle classe! A l'intérieur, le bon goût, la qualité des matériaux (sauf le faux aluminium entourant les instruments de bord) et la justesse des assemblages correspondent aussi parfaitement à ce que l'on attend d'une berline germanique. Solide et chic à la fois. L'habitabilité est par ailleurs très acceptable - même si la courbure du pare-brise donne l'impression d'être un peu confiné -, le volume du coffre aussi.

Le ramage vaut le plumage. Le moteur six cylindre diesel de notre 2,7 TDI de 190 chevaux, combiné à une douce boîte automatique à variation continue et huit vitesses distille un bel agrément, avec une sonorité rauque particulièrement avenante. Mais, la "petite "motorisation 2,0 TDI 140 à boîte manuelle, que nous avons aussi testée, demeure largement suffisante. La tenue de route est précise avec un bon confort, à condition d'aimer la femeté habituelle des voitures d'outre-Rhin, plus dures que leurs rivales françaises. On prend beaucoup de plaisir au volant. Voici donc un modèle intelligemment pensé et fabriqué.

Notre enthousiasme ne nous empêche pas, toutefois, de garder la tête froide. En clair, si les versions de base sont très réussies, inutile d'alourdir la facture avec des options " high tech" aussi chères que... peu convaincantes. L'amortissement piloté (option à 1.270 euros) ou la direction dynamique (1.150 euros) ne nous ont pas semblé apporter grand chose. Quant à l'Audi Drive Select (350 euros), qui permet d'individualiser les réglages de suspension, de direction et de transmission, il amuse au début puis lasse très vite. D'autant qu'il revient systématiquement en position "auto" à chaque remise en route. Superflu.

Les économies ainsi réalisées seront d'ailleurs les bienvenues, car l'A4 est dispendieuse. Une simple A4 2,0 TDI Ambiente vaut déjà 31.800 euros en version d'appel, contre 25.900 pour une Peugeot 407, certes moins bien finie. La 2,7 TDI automatique démarre pour sa part à 38. 300 euros. Et notre modèle d'essai, paré d'une magnifique sellerie en cuir beige (version Ambition Luxe), coûte carrément 44.800 euros sans options et... 53.530 avec. On rêve! La consommation frôle pour sa part les 10 litres. Pas vraiment économique. Le malus écologique ajoute 750 euros à l'addition.

Version d'essai: Audi A4 2,7 TDI Multitronic Ambition Luxe

Prix: 44 800 euros

Puissance du moteur: 190 chevaux

Dimensions: 4,7 mètres (long) x 1,83 (large) x 1,43 (haut)

Concurrente: BMW 325d Luxe: 41 100 euros (boîte manuelle)

Qualités: esthétique, finition, agrément général

Défauts: prix, suspensions fermes

Note: 15 sur 20