Le japonais Daiichi Sankyo s'empare de l'indien Ranbaxy

Le laboratoire japonais Daiichi Sankyo lance une offre d'achat amicale sur le premier groupe pharmaceutique indien, le fabricant de génériques Ranbaxy, pour un montant compris entre 3,4 et 4,6 milliards de dollars (2,2 et 3 milliards d'euros).

Nouvelle offensive des laboratoires japonais hors de leur territoire. Après Takeda c'est Daiichi Sankyo qui passe à l'action en rachetant l'indien Ranbaxy. Cette offre a été approuvée à l'unanimité par les conseils d'administration des deux groupes. L'acquisition aura lieu via une cession de titres par la famille Singh, fondatrice de Ranbaxy, qui détient au total environ 35% du capital, complétée par une offre publique d'achat (OPA) afin de parvenir à l'acquisition par le groupe japonais d'au moins 50% des droits de vote.

Cette transaction permettra aux deux entreprises de connaître "une croissance durable grâce à une diversification couvrant tous les aspects de l'industrie pharmaceutique", se sont-elles félicitées dans leur communiqué. L'opération vise également à réaliser des économies en "optimisant l'usage de la recherche et développement et les capacités de production des deux entreprises, tout spécialement en Inde", a poursuivi le texte.

Le PDG de Ranbaxy, Malvinder Singh, restera à la tête de l'entreprise. Plus de 90% du chiffre d'affaires de Ranbaxy provient des produits génériques. Mais comme tous les laboratoires indiens, Ranbaxy est désormais contraint de trouver ses propres produits et de ne plus copier les molécules des géants occidentaux du secteur, en vertu d'une loi indienne de 2005 rendant illégale la duplication de tout médicament breveté, en conformité avec les règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

Les laboratoires japonais, pour leur part, se sont lancés ces derniers mois dans une course aux acquisitions à l'étranger. De taille modeste par rapport à leurs homologues occidentaux, ils cherchent ainsi à assurer leur avenir. Le numéro un japonais Takeda a ainsi lancé en avril une offre publique amicale de 8,8 milliards de dollars (5,7 milliards d'euros) sur la société de biotechnologie américaine Millenium Pharmaceuticals, deux mois après avoir acheté la filiale nippone d'Amgen, ainsi qu'une série de molécules en développement, pour plus de 2 milliards de dollars.

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