Les ventes de Sears reculent en décembre

Le titre de Sears chute de 12% à 84,50 dollars, dans les échanges avant l'ouverture de la Bourse de New-York, après l'annonce d'une baisse de 3,5% de ses ventes pendant les fêtes de fin d'année. Ces mauvais résultats s'inscrivent dans le sillage des autres acteurs du secteur, qui devrait subir de nombreuses fermetures de magasins dès ce début d'année. Wal-Mart est le seul à sortir la tête de l'eau avec une hausse de 2,4% de ses ventes en décembre.

Le distributeur américain Sears a annoncé ce lundi une baisse de 3,5% de ses ventes à surfaces comparables pendant les fêtes de fin d'année, provoquant un fort recul de son titre, en chute de 12% à 84,50 dollars dans les échanges avant l'ouverture de la Bourse de New-York. La baisse des ventes se répartit entre les deux enseignes du groupe, Sears (-2,8%) et Kmart (-4,2%).

Le groupe explique ces mauvais résultats par une concurrence accrue, l'effondrement du marché immobilier et la crise du crédit. La marge brute étant en repli de 200 points de base sur la période de neufs semaines s'achevant le 9 janvier, le groupe anticipe un bénéfice par action compris entre 2,59 et 3,48 dollars pour le quatrième trimestre de l'exercice 2007-2008, et entre 5,13 et 5,96 dollars pour l'exercice complet.

Sears n'est pas le seul à avoir rencontré des difficultés en cette fin d'année. Macy's a enregistré une baisse de 7,9% de ses ventes à magasins comparables, soit quasiment deux fois plus que ce que la direction des grands magasins avait prévu (de l'ordre de 4%). De plus, le distributeur a annoncé une nouvelle suppression de 271 emplois, après en avoir déjà supprimé 899 en décembre.

Quant à Gap (marque Gap, Old Navy et Banana Republic), la tendance est une nouvelle fois négative avec un recul de son chiffre d'affaires en décembre à magasins constants de 6%. Enfin, J.C Penney a également été victime de la baisse de la consommation outre-Atlantique. Le groupe a enregistré en décembre un recul de 7,5% de ses facturations, à magasins constants.

En réponse à ces mauvais résultats, de nombreux analystes anticipent des fermetures de magasins. Deborah Weinswig, analyste distribution pour Citigroup, va dans ce sens: "en terme de fermetures de magasin, nous nous attendons à voir Home Depot et J.C. Penney faire des annonces, et Macy's faire des fermetures supplémentaires." Bryan Tunick, analyste chez JP Morgan, s'attend quant à lui à voir Gap remettre à plus tard ses projets d'expansion.

Dans ce contexte morose, le géant Wal-Mart Stores sort du lot et fait figure d'exception. Ses ventes ont crû sur le dernier mois de l'année de 2,4% grâce à une hausse de ses facturations dans l'alimentaire. C'est mieux que ne l'attendaient les analystes (2,1%, selon le consensus recueilli par Reuters) et cela se situe dans le haut de la fourchette d'estimation de Wal-Mart lui-même qui était de 1% à 3% de hausse.

Pour les cinq semaines closes le 4 janvier, les ventes nettes se sont élevées à 46,6 milliards de dollars, contre 42,99 milliards il y a un an. Pour le quatrième trimestre, le groupe dit s'attendre à ce que son bénéfice par action des activités maintenues s'inscrive dans la fourchette de sa précédente prévision, de 99 cents à 1,03 dollar. Wal-Mart estime toutefois que la hausse de ses frais financiers pèsera sur les résultats.

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