Au moment où les marchés financiers connaissent des difficultés, Suez Environnement fait ses premiers pas demain lundi 21 juillet, à la Bourse de Paris, mais aussi à Bruxelles. Une introduction concomittante à celle du nouveau groupe d'énergie GDF Suez, dont la fusion vient d'être approuvée par les actionnaires. "Ce sera au marché d'apprécier la valeur du titre. Je n'ai aucune inquiétude", affirme Jean-Louis Chaussade, le PDG du groupe dans un entretien au "Journal du Dimanche".

"Certains actionnaires, en Angleterre ou aux Etats-Unis, pourraient certes choisir de vendre leurs actions pour des raisons de fisclaité locale. Mais cela reste marginal", affirme-t-il.

Sur la santé de l'entreprise, le patron s'est voulu rassurant, tout en reconnaissant néanmoins que l'euro fort par rapport aux autres devises "coûtera 2% de croissance en 2008" à Suez Environnement. il admet également que la conjoncture pourrait impacter le traitement des déchates industriels mais n'a "noté aucune inflexion notable au premier semestre".

C'est un dividende de "320 millions d'euros" que Jean-Louis Chaussade s'engage à verser aux actionnaires au titre de l'exercice 2008, avec "l'objectif d'augmenter les dividendes d'au moins 10% les deux années suivantes".

Interrogé sur l'intention d'Albert Frère, le PDG du groupe Bruxelles Lambert et deuxième actionnaire de GDF Suez, de monter au capital de Suez Environnement, Jean-Louis Chaussade se dit "ravi d'avoir des investisseurs qui croient en nous et en nos métiers". Il rejette toutefois toute éventuelle d'OPA, jugeant que "dans l'état actuel du marché, l'hypothèse d'uneopération hostile" est "peu probable".

Le PDG du groupe a par ailleurs indiqué son souhait que le titre Suez Environnement entre dans l'indice CAC 40, occupant ainsi la place laissée vacante à partir du 22 juillet par le retrait de la valeur Suez. (La nouvelle entité Suez GDF se subsituant aux actions actuelles de Gaz de France). Le 40e membre de l'indice sera examiné lors du prochain Conseil Scientifique des indices.