La société française de services informatiques (SSII) Atos Origin va diriger la phase pilote du projet de remplacement des 35 millions de compteurs EDF, un contrat "stratégique" d'un montant "d'une centaine de millions d'euros", affirment Les Echos dans leur édition de ce mercredi. Atos aurait ainsi été préféré aux consortiums menés par IBM, CapGemini ou le britannique Logica.

Contacté par l'AFP (Agence France Presse), Atos n'a pas souhaité commenter cette information. "La commission des marchés publics n'a pas encore statué, sa décision devrait intervenir dans les jours à venir", a déclaré un porte-parole de la société.

ERDF, filiale distribution d'EDF, a prévu de remplacer progressivement les 35 millions de compteurs électriques en France par des compteurs dits "intelligents" relevables à distance, une opération qui lui coûtera entre 4 à 5 milliards d'euros sur dix ans. Dans un communiqué,
ERDF a fait savoir en début d'après-midi que sa décision ne sera pas connue avant "la fin du mois de juin".

ERDF avait annoncé en janvier qu'elle engagerait une expérience pilote sur 300.000 compteurs en 2009 et 2010. Ce vaste chantier était réclamé par la Commission de régulation de l'énergie (CRE) pour améliorer la concurrence sur le marché de l'électricité et réduire les coûts.

A la Bourse de Paris, l'action Atos a clôturé sur une note très légèrement positive avec 0,13% de hausse à 37,35 euros dans un marché parisien en baisse de plus de 2%. Ce matin, le gain s'est élevé à plus de 2%.

A noter que le groupe réunit ce jeudi l'assemblée générale de ses actionnaires, la première ayant été ajournée sur fond de polémique entre la direction et certains porteurs de titres, notamment les fonds d'investissement américains Pardus et Centaurus. Depuis, la hache de guerre a été enterrée et un accord trouvé sur la gouvernance avec l'arrivée au conseil d'administrateurs proposés par les fonds mais indépendants.