228 films français produits en 2007 pour un budget total de 1,2 milliard

Le bilan 2007 pour la production cinématographique française fait état de 228 films livrés; le tout ayant nécessité 1,2 milliard d'euros d'investissements. C'est plus qu'en 2006. Le Centre national de la Cinématographie (CNC) souligne le sursaut des oeuvres à budget intermédiaire.

Le cinéma français n'a pas chômé en 2007. Les producteurs ont livré 228 films, soit 25 de plus qu'en 2006. Les investissements nécessaires pour ces 228 films ont augmenté de 4,6% par rapport à l'année précédente pour atteindre 1,2 milliard d'euros.

Parmi cette production totale, 81% (185 films) sont "d'initiative française"; c'est-à-dire financés intégralement ou majoritairement par des partenaires français. Et d'ailleurs, les chaînes de télévision, Canal Plus en tête avec 140 oeuvres pour 160 millions d'euros investis, aparaissent comme des partenaires déterminants dans la production cinématographique. En effet, elles ont contribué à hauteur de 30,5% des financements des films.

Ces chiffres publiés ce mercredi par le Centre national de Cinématographie (CNC) font toujours apparaître un gros écart entre les films à petit et gros budget. Pourtant, le CNC note la progression sensible des oeuvres à budget intermédiaires. Ainsi, le nombre de films richement dotés est resté assez stable : 28 films ont eu un budget supérieur à 10 millions d'euros en 2007 contre 24 l'année précédente.

A noter que le film à succès "Bienvenue chez les ch'tis" de Dany Boon qui totalise 15,3 millions d'entrées en France après quatre semaines d'exploitation rentre dans cette catégorie avec un coût de 10,95 millions d'euros. Pour les films à budget modeste : 64 films ont été tournés avec moins de 2 millions d'euros, contre 63 en 2006. C'est le cas du film de Julie Delpy, "2 days in Paris" pour lequel le devis a été de 1,24 million d'euros.

En revanche et c'est une bonne nouvelle, les films au budget intermédiaire sont en hausse: 20 films ont été tournés avec 5 à 7 millions d'euros de budget en 2007, contre 12 en 2006.
Mais, d'après le CNC, il est trop tôt pour savoir si cette évolution reflète une "tendance structurelle". Il faudra pour cela attendre le bilan 2008.

Le nombre élevé de premiers films produits, l'une des spécificités de l'Hexagone, a encore progressé de 28,6% pour représenter 38,9% du total des films d'initiative française.

A noter aussi, 80 films d'initiative française soit environ 45% du total, ont été partiellement ou entièrement tournés à l'étranger contre 32% en 2006. Parfois lié à des exigences artistiques comme pour "Le voyage en Arménie" de Robert Guédiguian ou "OSS 117-le Caire nid d'espions" avec Jean Dujardin, le choix de tourner à l'étranger a aussi pu être motivé par une "logique financière". La localisation à l'étranger a soit permis d'économiser les coûts (Portugal, République tchèque, Bulgarie, Roumanie) soit d'accéder à des financements locaux ou des coproductions (Belgique, Luxembourg, Allemagne, Canada). En parallèle, le nombre de semaines de tournage dans l'Hexagone n'a crû que de 7,4% par rapport à 2006.

Au total, le CNC comptabilise 1.518 semaines de tournage pour les films d'initiative française produits en 2007; sachant que la durée moyenne de tournage est de 8,5 semaines. Dans l'Hexagone, le nombre cumulé de semaines de tournage tout film confondu atteint 1.072, soit une hausse de 7,4% par rapport à 2006 pour un nombre de films en progression de 14,8%. Mais cette augmentation ne concerne que les tournages en décors naturels, les durées de tournage dans les studios français reculent pour leur part.

Ce bilan témoigne également de la diversité de la production puisque 159 sociétés différentes ont livré les 185 films d'initiative française agréés en 2007. Gaumont s'avère être la société la plus active avec 5 films et un devis moyen de 11,25 millions d'euros. Suit ensuite Mandarin Cinéma avec quatre films et 6,27 millions d'euros de budget en moyenne. Neuf sociéts (Alma Films, EuropaCorp de Luc Besson, Les Films d'Ici, Why Not Production,etc) ont quant à elles produit 3 films chacune.

Après avoir mis l'accent sur le soutien à l'amont de la production en augmentant les aides à l'écriture et au développement des projets (+66% de 2006 à 2008), le CNC a indiqué vouloir attirer les tournages de fictions étrangères. "Nous essayons de mettre en place un crédit d'impôt international en faveur des films étrangers dont le sujet nécessite d'être tourné en France, tels que +Marie-Antoinette+", tourné par Sofia Coppola au château de Versailles, a indiqué la directrice du CNC, Véronique Cayla. Ce dispositif pourrait entrer en vigueur l'année prochaine, voire dès 2008, une fois intervenus "les derniers arbitrages interministériels".

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