L'AIE estime le coût de l'effort écologique à 1% du PIB mondial d'ici 2050

Selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), l'objectif de réduire de 50% les émissions de CO2 d'ici 2050 nécessite une "révolution technologique" immédiate, qui coûterait aux Etats 45.000 milliards de dollars. Si rien n'est fait, les émissions de gaz à effet de serre progresseront de 130% d'ici le milieu du siècle.

L'effort écologique mondial va coûter cher, très cher. Dans un rapport publié ce vendredi à Tokyo, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) estime que l'objectif de diviser par deux les émissions de CO2 d'ici 2050 va nécessiter de dépenser 45.000 milliards de dollars (28.850 milliards d'euros) additionnels pour développer des technologies énergétiques "propres", soit 1,1% du produit intérieur brut (PIB) de la planète prévu pendant cette période.

L'agence juge en effet qu'une "révolution technologique" est nécessaire pour diviser par deux les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050, et que le monde doit être prêt à y consacrer sans délai 1% de son revenu chaque année. "Atteindre l'objectif de 50% de réductions d'émissions constitue un formidable défi", souligne ainsi le directeur exécutif de l'AIE, Nobuo Tanaka.

Cet objectif de réduction de 50% des émissions mondiales de CO2 d'ici 2050 est le scénario le plus ambitieux envisagé par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) des Nations unies pour empêcher la température moyenne mondiale d'augmenter de plus de 2,4°C. Il "nécessiterait des actions politiques immédiates et une transition technologique d'une ampleur sans précédent. Cela requerrait une nouvelle révolution technologique qui transformerait complètement la façon dont nous produisons et utilisons l'énergie", ajoute le directeur de l'AIE.

Concrètement, ce scénario suppose que 35 centrales thermiques au charbon et 20 centrales au gaz soient équipées chaque année de technologies pour capter et stocker le CO2 qu'elles émettent. Un total de 32 centrales nucléaires et 17.500 éoliennes devraient, en outre, être bâties chaque année.

Un effort financier conséquent donc, mais indispensable. Selon l'agence de l'énergie, si aucune mesure immédiate n'est prise pour limiter les émissions de CO2, un des principaux gaz à effet de serre, celles-ci bondiront de 130% d'ici le milieu du siècle, tandis que la demande de pétrole augmentera de 70%.

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