Sacyr Vallehermoso est prêt à en découdre. Les avocats du groupe espagnol de BTP contestent en effet la décision de l'Autorité des marchés financiers (AMF) d'obliger le groupe espagnol à lancer une offre en numéraire sur Eiffage. Sacyr fait valoir que l'AMF ne disposait pas de certains éléments de défense lorsqu'il a pris cette décision.

Selon l'agence Reuters, qui cite un document remis par l'Espagnol à la cour d'appel, les avocats de Sacyr veulent démontrer que "les pièces transmises au collège de l'AMF sont, au mépris du principe de loyauté, incomplètes et que, dès lors, sa décision, fondée sur des informations tronquées est irrégulière".

Selon Sacyr, l'AMF a préparé sa décision "sous la pression d'Eiffage". Le gendarme de la Bourse aurait, selon le groupe espagnol, utilisé un dossier produit par Eiffage, "sans en vérifier l'exactitude et la pertinence", dénonce Sacyr.

L'AMF avait demandé fin juin à Sacyr de lancer une OPA sur Eiffage en lieu et place de l'OPE qu'il a présentée le lendemain de l'assemblée générale du français du 18 avril. Sacyr détient 33,32% du capital d'Eiffage, et avait contesté la décision de l'AMF devant la cour d'appel de Paris.

L'AMF avait estimé que Sacyr avait agi de concert avec 88 autres actionnaires espagnols. Une situation que dénonçait Eiffage, le groupe français indiquant que Sacyr devait alors être contraint de lancer une OPA en numéraire sur l'ensemble du capital du groupe.