Wall Street termine en hausse, in extremis

Au terme d'une séance assez creuse, les indices américains ont longuement hésité avant de terminer en très léger gain. La journée avait pourtant débuté sur des prises de profits alimentées par des ventes de fin d'année plutôt inférieures aux attentes et par une remontée des prix du pétrole.

En baisse à l'ouverture, les grands indices américains ont fait fi de nouvelles globalement défavorables pour terminer en très légère progression. En clôture, au terme d'une séance relativement creuse et privée de toute statistique économique d'envergure, le Dow Jones prend un très symbolique 0,02% à 13.551,69 points. Dans le même temps, le S&P 500 gagne 0,08% à 1.497,66 points et le Nasdaq Composite 0,40% à 2.724,41 points. Après s'être inquiétés dans un premier temps de nouvelles plutôt décevantes sur le plan des ventes de fin d'année et d'une remontée assez marquée des cours du pétrole, les investisseurs ont au fil de la séance poursuivi les achats de titres initiés depuis plusieurs jours, alimentant le mini-rally observé en cette fin d'année sur les places américaines.

Sur le front économique, aucune statistique d'envergure n'était donc programmée ce jour, mais en dehors de toute publication officielle, les ventes de détail n'ont progressé que de 3,6% en données brutes pendant la période de quatre semaines et demi précédant Noël. C'est le bas de la fourchette de 3,5% à 4% de croissance annuelle prévue par le cabinet SpendingPulse. Autre signe d'une consommation plus faible durant cette période de fêtes, l'annonce par le groupe de distribution Target de possibles ventes en baisse sur le mois de décembre, les achats de dernière minute n'ayant pas réussi à redresser une tendance initiale défavorable. Quelques indications par ailleurs sur le front de l'immobilier. Selon des chiffres compilés par S&P-Case-Shiller, les prix des logements dans dix villes de référence du pays ont encore baissé de 6,7% en octobre, leur plus forte baisse en seize ans et leur dixième repli d'affilée.

Sur le front du pétrole, le baril de WTI livraison février s'inscrit en hausse assez marquée, pour s'établir à 95,97 dollars en clôture (+1,95 dollar), soutenu par les dernières chutes de stocks hebdomadaires de brut outre-Atlantique et par des tensions géopolitiques persistantes entre forces turques et kurdes sur le sol irakien. L'euro s'échange 1,4493 dollar, lui aussi en progression.

Aux valeurs, Target recule de 2,5% à 51,16 dollars. Le groupe de distribution de produits discount a en effet indiqué que ses ventes pourraient baisser sur le mois de décembre. L'évolution est attendue dans une fourchette allant de -1% à +1% en données comparables sur la période, des estimations qui constituent dont une alerte par rapport aux visées initiales de la société, qui tablait sur une amélioration beaucoup plus significative de ses revenus. Les objectifs de résultats devraient, dans la foulée, également être revus à la baisse. Wal-Mart abandonne 0,74% à 48,38 dollars.

Dans le secteur bancaire, Merril Lynch (+1,19% à 54,54 dollars) a pour sa part confirmé les récentes informations parues dans le Wall Street Journal, qui faisaient état de l'entrée d'un fonds souverain de Singapour en vue de renforcer les fonds propres de l'établissement. Le fonds Temasek va ainsi injecter jusqu'à 5 milliards de dollars (augmentation de capital de 4,4 milliards assortie d'une option de 600 millions exerçable jusqu'à mars) au sein de Merrill Lynch, le gestionnaire américain Davis Selected investissant pour sa part un montant de 1,2 milliard de dollars. CIBC World Markets annonce pour sa part que la banque annoncera au quatrième trimestre entre 4 et 7 milliards de dollars de dépréciations.

Enfin, Berkshire Hathaway (+0,38% à 138.5000 dollars), la société d'investissement de Warren Buffet, va racheter 60% de Marmon Holdings pour un montant de 4,5 milliards de dollars. Marmon Holdings est un groupe industriel très diversifié qui réalise, au travers d'environ 125 entités, un chiffre d'affaires de 7 milliards de dollars. Berkshire Hathaway disposait de 45 milliards de liquidités au 30 septembre dernier, rappelle aujourd'hui l'agence Bloomberg. Le solde des titres devrait être racheté dans les cinq prochaines années, selon Reuters.

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