Ségolène Royal n'a "pas l'intention" de briguer un mandat de député

Conformément à la règle du non-cumul des mandats qu'elle prône, la présidente socialiste de la région Poitou-Charentes ne sera pas candidate aux législatives en juin. Le PS réunit samedi son Conseil national pour arrêter sa stratégie et son programme électoral.

Ségolène Royal ne repartira pas en campagne. La présidente socialiste de la région Poitou-Charentes a annoncé vendredi qu'elle n'avait "pas l'intention de (se) représenter à la députation". Et cela en vertu du principe du non-cumul des mandats, que la candidate malheureuse à l'élection présidentielle défend. "Bien que la loi l'autorise, l'avenir est au non-cumul des mandats, et je m'applique à moi-même le non-cumul dont j'avais défendu le principe lors de la campagne présidentielle", a déclaré Ségolène Royal à l'AFP, l'Agence France Presse. Elle fait ce choix malgré une situation "assez compliquée" dans sa circoncription des Deux-Sèvres, tandis qu'une "pétition de tous les élus circule" en faveur de sa candidature à l'Assemblée nationale.

Le PS réunit samedi un Conseil national, le parlement du parti, afin de définir sa stratégie et son programme pour les élections législatives, dont le premier tour a lieu le 10 juin. Son premier secrétaire, François Hollande, a proposé un fonctionnement "collectif" dans la conduite de la campagne, afin de faire taire les divergences qui se sont exprimées dès dimanche soir. "On ne s'en sortira que collectivement", a indiqué à l'AFP le directeur de cabinet de François Hollande, Stéphane Le Foll.

Les partisans de Ségolène Royal souhaitent que la plate-forme pour les législatives s'inspire du pacte présidentiel de la candidate socialiste. Il reste que Ségolène Royal n'échappera ni au devoir d'inventaire concernant sa campagne présidentielle, ni au questionnement quant à sa tentative d'ouverture au centre, incarné désormais par François Bayrou. D'autant que les autres ténors lui disputent la volonté de s'imposer à la tête du parti socialiste.

En particulier, Dominique Strauss-Khan ne veut pas laisser à Ségolène Royal le monopole d'"approfondir la rénovation de la gauche". "Tout doit être remis à plat, tout doit être reconsidéré" sans "tabou" pour reconstruire la gauche, qui doit maintenant offrir le visage d'"une gauche efficace, d'une gauche crédible, d'une gauche concrète", a affirmé jeudi soir le député du Val d'Oise, battu lors des primaires socialistes ainsi que Laurent Fabius.

Selon l'ancien ministre, venu soutenir à Paris la candidature à la députation de Jean-Christophe Cambadélis, l'un de ses proche, le PS se retrouve aujourd'hui face à deux scénarios alternatifs: "un scénario noir où le PS devient petit à petit la SFIO, (...) finalement un astre mort ; un scénario rose, celui d'un parti socialiste rénové qui, idéologiquement, s'ancre dans le réel".

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