Le CAC 40 lâche prise en fin de séance

Les dégagements se sont accentués à l'approche du week-end. Les matières premières et les taux de change ont eu raison du marché. Les statistiques et Wall Street n'ont pas permis un retournement de tendance, au contraire. A la clôture, le CAC 40 perd 2,14% à 5.150,45 points.

Les investisseurs ont préféré encaisser leurs gains avant le week-end, alors que Wall Street ne parvenait pas à redresser la tête. D'autant que les statistiques du jour, outre-Atlantique, ont laissé une impression mitigée. Au final, Paris termine à son plus bas une séance affectée par les craintes d'inflation et de hausses de taux. Des craintes alimentés par les cours des matières premières, à leurs plus hauts, mais aussi par les statistiques et les commentaires des banques centrales. A la clôture, seul Pernod Ricard affiche un gain symbolique sur le CAC 40, après la confirmation hier de ses objectifs financiers. Sur le SRD, Infogrames et Générale de Santé sont également en hausse.

A la clôture, le CAC 40 cède 2,14% à 5.150,45 points, dans un volume particulièrement soutenu de 9,3 milliards d'euros échangés sur les valeurs de l'indice. A Francfort, le Dax recule de 2,25% tandis qu'à Londres, le Footsie abandonne 1,99%. A New York, le Dow Jones se contracte de 0,45%, et le Nasdaq de 0,91%.

Les chiffres publiés aux Etats-Unis ont laissé une impression mitigée, avec une baisse inattendue du déficit américain, mais une hausse des prix à l'importation. Par ailleurs, la confiance du consommateur a plus fortement chuté que prévu, ce qui pourrait constituer un des signes de ralentissement de la croissance attendus par la Fed. Dans le détail, le déficit commercial s'est réduit à 62 milliards de dollars en mars aux Etats-Unis contre 65,64 milliards le mois précédent. Les économistes tablaient sur un creusement du déficit à 67 milliards. Il s'agit du déficit commercial le plus faible depuis août 2005. En revanche, les prix à l'importation ont progressé de 2,1% en avril, affichant leur plus forte hausse depuis septembre 2005. Une croissance plus forte que prévu, puisque les économistes tablaient en moyenne sur une hausse de 1,1%, que le Département du Travail explique par la flambée des prix du pétrole importé. Hors pétrole, la hausse n'est ressortie qu'à 0,8%. Les prix à l'exportation ont augmenté, sur la même période, de 0,6% contre 0,2% attendu par les économistes. Publié un quart d'heure après l'ouverture, l'indice de confiance du consommateur est ressorti à 79 en première estimation pour le mois de mai, a indiqué l'Université du Michigan, là où les économistes l'attendaient en moyenne à 86 points, d'après Bloomberg. Le mois dernier, l'indice s'était établi à 87,4.

Sur le plan des devises, l'euro a franchi la barre des 1,29 dollar, et s'échange 1,2880 en fin d'après-midi. Le brut poursuit lui aussi son ascension. Le baril de WTI s'établit ce soir à 72,60 dollars le baril, un peu en dessous des 73,32 dollars à la clôture de New York, mais au-delà des 72,13 dollars de la veille. Ce, après la fermeture de la raffinerie Valero Energy Texas, qui réveille les craintes de voir les approvisionnements en essence perturbés à l'approche de la période estivale.

Du côté des valeurs, Arcelor a publié un chiffre d'affaires en hausse de 17,3% à 9,56 milliards d'euros. L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) s'élève à 1,42 milliard, en repli par rapport aux 1,69 milliard de l'année précédente mais au-delà des prévisions du consensus, qui tablait sur 1,33 milliard. Le sidérurgiste va demander, dans le cadre d'une assemblée extraordinaire, l'autorisation de ses actionnaires en vue de lancer un programme de rachat d'un maximum de 150 millions d'actions, à un prix qui ne dépassera pas 50 euros pièce. Mittal, qui publiait lui aussi ses comptes du premier trimestre, a pour sa part annoncé qu'il comptait lancer rapidement son offre sur Arcelor. Le titre recule de 2,26% à 34,65 euros.

Michelin plonge de 8,40 % à 54,55 euros. Dans le cadre de l'assemblée générale qui se tient ce matin, la direction du fabricant de pneumatiques a indiqué qu'elle maintenait ses objectifs financiers pour l'année, mais qu'ils seront difficiles à tenir.

Selon Les Echos, Macquarie et Goldman Sachs auraient demandé à Vinci (-1,73%) de participer à la restructuration de la dette d'Eurotunnel (+7,32%). Le groupe de BTP indique pour sa part ne pas avoir eu de contact avec le gestionnaire du tunnel sous la Manche mais confirme avoir été approché par les deux groupes financiers pour une mission de conseil.

CNP Assurances a annoncé un chiffre d'affaires trimestriel en hausse de 19,3%, à 9,15 milliards d'euros, et de 15,8% en données comparables. Malgré ce bon début d'année, le titre plie de 8,88% à 82,60 euros. CA Cheuvreux a abaissé sa recommandation à " sous-performance " et ramené son objectif de cours de 100 à 95 euros.

Au chapitre des changements d'opinions, Oddo a pour sa part relevé son objectif de cours sur Géophysique de 145 à 220 euros. Le titre de la parapétrolière cède 2,72% à 153,90 euros, après avoir progressé de plus de 9% hier.

Infogrames monte de 2,90% à 71 centimes. Son président Bruno Bonnell estime que des discussions avec Ubisoft auraient du sens, mais il les juge aujourd'hui prématurées.
Thales (-2,13% à 32,61 euros) doit publier ce soir ses facturations à fin mars.


Ambroise Ecorcheville
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