Les Français ont le moral qui flanche

L'indicateur du moral des ménages publié ce matin par l'Insee a encore reculé en mai à -30 contre -27 en avril. Le recul du chômage ne parvient pas à inciter les Français à l'optimisme.

Heureusement que la morosité des Français n'a que peu d'influence sur leur comportement d'achat. Sinon, il y aurait de quoi craindre une récession sans précédent au vu du plongeon de l'indicateur du moral des ménages en mai. Attendu en amélioration à -26 contre -27 en avril, l'indicateur a reculé à -30, son plus bas niveau depuis décembre 2005. Hausse des prix du pétrole et crise politique ont sans doute leur part de responsabilité dans cette dégradation.

La plupart des soldes d'opinion composant cet indicateur résumé sont en recul au mois de mai. Les soldes sur la situation financière personnelle des ménages passée et future sont orientés à la baisse, de même que l'opinion des ménages sur le niveau de vie passé et futur en France. Ce regain de pessimisme aboutit à un plongeon du solde sur l'opportunité d'acheter, qui chute de sept points sur le mois.

Seule l'opinion des ménages sur l'évolution du chômage continue à s'améliorer en mai, moins de Français prévoyant une hausse du nombre de chômeurs. Il faut dire que le taux de chômage est descendu à 9,3% en avril contre 10,2% un an auparavant. "Reste que la montée en charge des contrats aidés (dans les secteurs privé, public, associatif...) et de l'apprentissage explique certainement une bonne partie de la baisse du chômage, en particulier chez les jeunes", commente Nicolas Bouzou, économiste chez Xerfi.

L'économiste explique également le recul du taux de chômage par l'effet démographique. D'une part parce que les classes d'âge qui arrivent aujourd'hui sur le marché du travail ne sont pas très nombreuses (le taux de natalité a commencé à baisser en 1982); d'autre part parce que le nombre de départs en retraite augmente chaque année, en particulier sous l'effet de la loi Fillon. Du coup, même s'ils croient au recul du taux de chômage, les Français restent sceptiques sur la santé réelle de l'économie.

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