Nouveau revers pour l'UMP aux élections européennes

En France, les électeurs ont sanctionné une nouvelle fois le parti de la majorité, à l'issue d'un scrutin européen qui a enregistré une abstention record, puisque 57,2% des électeurs ont boudé les urnes. L'UMP, avec seulement 16,64% des voix, souffre à la fois de l'impopularité du gouvernement et des fortes divisions à droite, notamment sur la question de l'Europe. Le Parti Socialiste est le grand gagnant de cette élection : avec 28,89% des voix, il gagne près de sept points par rapport au précédent scrutin de 1999, au détriment des autres partis de la gauche, qui enregistrent tous un recul. La question européenne laisse apparaître une droite plus divisée que jamais. Les voix se sont en effet dispersées entre l'UDF europhile, favorable à une Europe fédérale, l'UMP partisane d'une Europe constituée d' "Etats-nations", et les partis euro-sceptiques de Phillipe de Villiers (MPF) et de Charles Pasqua, même si ces derniers reculent de plus de quatre points en cinq ans. Quant à l'extrême droite, violemment anti-européenne, elle est avant tout représentée par le Front national, qui passe de 5,7 à 9,8%, en anéantissant le MNR de Bruno Mégret (0,3%).A gauche, le PS est le seul gagnant de ce scrutin. Avec un score proche de 30%, il a réussi son pari de redevenir le "premier parti de France". Le parti dirigé par François Hollande grignote des voix à tous les partis de gauche. Les Verts (pro-européens), passent de 9,7 à 7,4% , tandis que le PCF (eurosceptique) recule à 5,24%. L'extrême gauche est délaissée par les électeurs. Ses trois représentants (LO, LCR, PT) ne recueillent que 3,33%, et n'envoient aucun député au Parlement européen. Les autres listes enregistrent des scores très faibles. Le parti Chasse, Pêche, Nature et Traditions reçoit 1,5% des suffrages, tandis que "La France d'en Bas" est créditée de 1% des voix. Dans certaines régions, il y avait jusqu'à 26 listes, mais les électeurs ont préféré se tourner vers les grands partis, ce qui confirme la tendance observée aux élections régionales du mois de mars.Dimanche soir, les responsables de l'UMP se sont en général employés à minimiser la portée des résultats, estimant que les électeurs s'étaient avant tout prononcés sur des questions liées à l'Europe. En revanche, le numéro deux du PS, Laurent Fabius, a lui estimé que la "crédibilité" du Premier ministre était "voisine de zéro", tandis que la secrétaire nationale du PCF, Marie-George Buffet, demandait la "démission" de Jean-Pierre Raffarin. Ce dernier sera l'invité du journal de 20 heures de TF1, mercredi soir.
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