Air France en hausse après ses résultats

L'action Air France se distingue au lendemain des résultats semestriels du groupe. Dans un marché en baisse, le titre de la compagnie aérienne gagne 3,22%, à 12,50 euros, à la clôture. Il poursuit ainsi un rebond engagé depuis quatre jours et qui lui a déjà fait gagner plus de 17%.Il faut reconnaître que les résultats publiés lundi soir sont plutôt flatteurs. Au deuxième trimestre (juin-septembre) de son exercice 2002/2003, le groupe a réalisé un résultat d'exploitation avant cessions aéronautiques de 141 millions d'euros, en hausse de 85,5%. Après cessions aéronautiques, la progression est encore plus spectaculaire. A 146 millions d'euros, le résultat d'exploitation a plus que doublé en un an. Et surtout, il ressort dans le haut de la fourchette d'estimations des analystes. Ceux qu'avaient interrogés Reuters visaient un chiffre compris entre 100 et 150 millions d'euros, et du côté de l'AFP la fourchette s'étalait de 122 à 151 millions d'euros. Mieux encore: la compagnie rappelle qu'elle a été pénalisée par la grève de septembre, qui lui a coûté environ 55 millions au niveau de l'opérationnel.Côté résultat net, le groupe a connu un léger trou d'air. De 87 millions d'euros, le bénéfice est descendu à 57 millions d'euros. Air France indique qu'il a pâti sur le trimestre d'une charge d'impôts de 57 millions d'euros, contre une charge nulle l'an passé.Sur l'ensemble du semestre, cela donne un résultat d'exploitation de 293 millions (+8,1%) avant cessions et de 311 millions après cessions (-4,3%). Quant au résultat net, il recule de 23,7%, à 216 millions d'euros.Air France a également rappelé qu'il conservait son rang de numéro un européen avec une part de marché de 16,9%, confirmant ainsi qu'il résistait bien à la crise et à la concurrence des "low-cost".Mais le marché attendait surtout le discours de la compagnie sur ses perspectives. Caril y a deux semaines, la Lufthansa, qui attend une perte d'exploitation au quatrième trimestre 2002, a souhaité attirer l'attention du marché sur "la stagnation de l'économie, l'instabilité politique et le déclin des voyages d'affaires". Et si la veille British Airways avait fait part de son optimisme, la compagnie britannique avait toutefois souligné que ses prévisions seraient atteintes "en l'absence de guerre ou d'attaque terroriste".Enfin, quelques craintes étaient évoquées par les professionnels concernant plus particulièrement Air France. Outre la concurrence du TGV et des "low-cost", certains rappelaient que la compagnie a augmenté son offre au moment où les autres réduisaient la voilure. "Air France est de plus en plus confronté à un risque de surcapacité", notait dans la matinée Schroder Salomon Smith Barney, cité par l'AFP.Bref, les perspectives s'annonçaient donc comme le véritable enjeu de cette publication. Sur ce point, après les 293 millions d'euros dégagés sur le premier semestre, Air France a maintenu son objectif d'un résultat d'exploitation (avant cessions aéronautiques) supérieur à celui de l'an passé. Néanmoins, celui-ci n'avait été que de 157 millions d'euros en 2001/2002. Les plus pessimistes pourront donc imaginer que la compagnie n'exclut pas un résultat d'exploitation négatif au second semestre.
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