Gaz : l'Ukraine et la Russie ne parviennent pas à trouver un accord sur le prix

Par latribune.fr  |   |  353  mots
Selon un porte-parole de Gazprom, les flux de gaz vers l'Europe via le territoire ukrainien restaient stables mardi matin. (Photo : Reuters)
Les deux pays ne sont pas parvenus à s'entendre sur le prix du gaz acheté par Kiev et le remboursement de la dette gazière, mais les discussions vont se poursuivre mardi soir ou mercredi matin à Bruxelles.

Huit heures de discussions et toujours pas d'accord. Délégués ukrainiens, russes et responsables de la Commission européenne ne sont pas parvenus à trouver une solution au contentieux gazier entre Moscou et Kiev.  La rencontre s'est achevée tôt mardi matin sans qu'aucune sortie de crise n'ait pu être trouvée, ce qui augmente le risque de perturbations des livraisons.

À Bruxelles, le ministre ukrainien de l'Énergie, Youri Prodan, a déclaré que les discussions avaient achoppé sur un mécanisme de prix avancé par la Russie, qui propose de lier des baisses des prix à des taxes à l'exportation. "Malheureusement, la position de la Russie au sujet du mécanisme des prix a changé" a-t-il dit à des journalistes.

De son côté, son homologue russe Alexander Novak a estimé avoir proposé "un plan très constructif, que, à notre avis, toutes les parties prenantes pourraient et devraient accepter". Les discussions pourraient reprendre soit mardi soir, soit mercredi matin.

Aucune suspension des livraisons pour le moment

La société publique ukrainienne Naftogaz doit rembourser sa dette au groupe russe Gazprom d'ici ce mardi, faute de quoi Moscou menace de stopper ses approvisionnements qui, au-delà de l'Ukraine, alimentent aussi l'Union européenne.

Selon un porte-parole de Gazprom, les flux de gaz vers l'Europe via le territoire ukrainien restaient néanmoins stables mardi matin tandis qu'une source au sein de l'entreprise gazière russe a rapporté que les livraisons à l'Ukraine étaient conformes aux volumes habituels et qu'aucune instruction n'avait été donnée pour les réduire.

Plus de 2 milliards d'euros de dette

Les deux pays ne sont pas d'accord sur la note à régler par Naftogaz. Au 1er avril dernier, Kiev fixait sa dette pour 2013 et 2014 à 2,2 milliards de dollars. Sur cette somme, 786 millions de dollars ont été remboursés la semaine dernière. Gazprom, pour sa part, avance le chiffre de 4,46 milliards de dollars.

Après le renversement du président ukrainien pro-russe Viktor Ianoukovitch fin février, la compagnie publique russe a décidé de doubler pratiquement le prix acquitté par Naftogaz à partir du 1er avril, pour le porter à 485 dollars pour 1.000 mètres cubes.