Les Irlandais inquiets pour leur souveraineté... et le FMI accroît son aide à la Grèce

Par latribune.fr  |   |  333  mots
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Selon un sondage pour l'Irish Times, une majorité d'Irlandais critique le plan de soutien de l'UE et du FMI. La Grèce recevra de son côté 2,5 milliards d'euros supplémentaires en récompense de ses efforts. Une restructuration de dette n'est pas à l'ordre du jour au sein de la zone euro, a déclaré la ministre française de l'Economie Christine Lagarde.

Selon un sondage Ipsos MRBI pour l'Irish Times publié samedi, 56% des Irlandais estiment que le pays a perdu sa souveraineté en acceptant l'aide financière de l'Union européenne et du Fonds monétaire international. En échange des 85 milliards d'euros apportés par l'UE et le FMI, un plan d'austérité sur quatre ans va s'imposer au pays, qui se traduira par une réduction des dépenses publiques et une hausse des impôts. Seuls 37% des sondés soutiennent le plan de sauvetage et un tiers pensent que le pays conserve sa souveraineté. L'irlande a refusé, malgré les pressions de l'Allemagne et de la France, toute hausse de son impôt sur les sociétés dont le taux (12,5%) lui permet d'attirer les multinationales.

Après les déclarations de solidarité envers l'euro et les pays fragilisés par la crise manifestées par l'Allemagne au conseil européen de Bruxelles vendredi, le FMI a annoncé qu'au vu des progrès faits par la Grèce dans la mise en oeuvre de son programme de réformes, une aide supplémentaire de 2,5 milliards d'euros sera accordée au pays. Le Fonds dirigé par Dominique Strauss-Kahn a jusqu'ici déboursé 10,58 milliards d'euros en faveur de la Grèce dans le cadre du plan de sauvetage décidé conjointement avec l'Union européenne.

Une restructuration de dette n'est pas à l'ordre du jour au sein de la zone euro, a déclaré de son côté dans une interview publiée samedi la ministre française de l'Economie Christine Lagarde. Elle a déclaré au journal belge De Tijd qu'aucune restructuration de dette n'était envisagée pour la Grèce ou pour d'autres Etats. Dans une autre interview accordée au Wall Street Journal, Christine Lagarde a reconnu que les dirigeants de la zone euro avaient délibérément choisi "d'enfreindre" les règles de l'Union en sauvant la Grèce et l'Irlande de la faillite, afin de protéger la zone euro.