Le réseau ferré de France propose d'augmenter les péages des TGV

Par latribune.fr  |   |  352  mots
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Le gestionnaire du réseau ferroviaire estime cette hausse modérée. En 2012, la hausse est limitée à 1,5 %.

De quoi attiser les tensions entre la SNCF et Réseau Ferré de France (RFF). Alors que la société ferroviaire ne cesse de dénoncer l'inflation des péages de RFF qui remet en cause, selon elle, le modèle économique du TGV, le gestionnaire du réseau ferroviaire français a présenté ses propositions de hausses tarifaires pour 2013. Ces propositions vont à présent être discutées pendant deux mois et elles seront ensuite soumises à l'Autorité de régulation des activités ferroviaires (ARAF).

Une flambée des redevances remettrait en cause les capacités d'investissement de la SNCF, à l'heure où une grande partie de son parc de rames doit être renouvelé. Les péages servent à entretenir le réseau ferroviaire dégradé.

RFF estime la hausse « modérée » sur les trains à grande vitesse, alors que la facture apparaît élevée. RFF propose en effet d'augmenter les péages moyens de 7,4 %, inflation ferroviaire comprise. Celle-ci « intègre l'augmentation des coûts de maintenance et d'entretien du réseau, notamment des prix des matières premières (acier, cuivre...) et s'élève à ce jour à 5,8 %», explique RFF qui propose « d'en limiter l'effet à hauteur de 4,3 % en 2013 en introduisant un mécanisme d'étalement dans le temps de cette augmentation ». En 2012, la hausse ne sera que 1,5 %, après trois années de fortes hausses : la croissance des redevances a été de 6,4 % en 2009, 11 % en 2010 et de 11,7 % en 2011. Autant de hausses qui ruinent, selon la SNCF, la rentabilité de ses trains à grande vitesse, longtemps sa vache à lait du groupe.

Pour les trains express régionaux (TER) la hausse prévue en 2012 sera de 2,5 %, après des augmentations de 2 % en 2009, 3,7 % en 2010 et de 2,2 % en 2011. Pour ceux soumis au cadencement (départ des trains à heure régulière), RFF propose de les baisser de 5 % en 2013. 85 % des TER seraient concernés.

Par ailleurs, un décret du 31 juillet accorde plus de liberté à la SNCF pour fixer ses prix. Le principe des périodes de pointe ou creuses en seconde classe (fixées longtemps à l'avance et qui ne pouvaient pas être modifiées) est supprimé. F. G.