L'Assemblée Corse adopte le projet constitutionnel pour une autonomie de l'île de Beauté

Le projet constitutionnel pour une autonomie de la Corse adopté par l'Assemblée insulaire
Gilles Siméoni
Gilles Siméoni (Crédits : Reuters)

Le projet constitutionnel pour une autonomie de la Corse a été adopté ce mercredi tard dans la soirée par l'Assemblée Corse.  L'écriture constitutionnelle prévoyant « un statut d'autonomie » de la Corse « au sein de la République » a été adopté à une large majorité mercredi soir par l'Assemblée de Corse, 13 élus sur 63 votant cependant contre l'octroi d'un pouvoir normatif local. Le texte, composé de six alinéas, a été soumis au vote en trois parties, sur la notion de communauté corse, la possibilité d'un pouvoir normatif octroyé aux élus insulaires, et enfin l'idée de soumettre ce texte aux électeurs corses via une consultation populaire. Puis un quatrième vote a acté cette consultation en trois actes des 63 élus de l'Assemblée de Corse.

Difficultés

La session s'était ouverte avec trois heures de retard liées aux difficultés locales à s'entendre sur l'accord trouvé à Paris entre gouvernement et élus insulaires sur des « écritures constitutionnelles ». Cet accord, trouvé après deux ans de négociations et cinq heures de discussions entre le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, et huit élus corses représentant les différentes tendances politiques de l'hémicycle insulaire, avait suscité un optimisme prudent dans l'île de 340.000 habitants dirigée par les nationalistes depuis 2015.

Discussions lancées en 2022

Les discussions sur une forme d'autonomie avaient été lancées après des semaines de violence sur l'île en 2022, consécutives à la mort du militant indépendantiste Yvan Colonna, agressé en prison où il purgeait une peine à perpétuité pour l'assassinat en 1998 du préfet de Corse Claude Erignac.

Envié par la Guyane, l'Alsace, le Pays Basque ou la Bretagne, le texte examiné mercredi « prévoit la reconnaissance d'un statut d'autonomie pour la Corse au sein de la République qui tient compte de ses intérêts propres liés à son insularité méditerranéenne, à sa communauté historique, linguistique, culturelle ayant développé un lien singulier à sa terre ».

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Commentaires 9
à écrit le 28/03/2024 à 15:08
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Outre la Corse et l'Alsace, Bretagne et Pays basque ont déjà fait part de leur souhait d'obtenir davantage d'autonomie.  L'autonomie régionale est le standard démocratique en Europe. La France reste encore une monarchie présidentielle centralisée ave...

à écrit le 28/03/2024 à 11:52
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La mafia locale va pouvoir prospérer à sa guise.

le 28/03/2024 à 17:11
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Pas sûr qu'une fois indépendante l'ile souhaite continuer à payer pour une région et deux départements, pour si peu d'habitants.

à écrit le 28/03/2024 à 10:32
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Mafia et clientelisme au programme. La Corse, c'est beau...sans les Corses 😂

à écrit le 28/03/2024 à 7:13
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La république continuera à se ruiner !

le 28/03/2024 à 12:03
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en effet. ! la CORSE est dans le bourbier de ses déchets ménagers ! que deviennent donc l les tonnes de déchets acheminés et traités chaque semaine et pourquoi ce transfert de l ile vers le continent ?

à écrit le 28/03/2024 à 1:31
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Une autonomie à mobilité réduite avec une laisse à enrouleur... Une honte après le meurtre en prison d'Yvan Colonna qui devrait rappeler la méthode utilisée par le tsar de Russie pour éliminer son opposant Alexeï Navalny.

le 28/03/2024 à 8:27
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On devrait donner l independance a la corse. La corse ca coute cher, ca rapporte rien et les corses ne sont meme pas reconnaissant de ce qu on fait pour eux. J ai hate de voir une corse independante dirigee par un pasqua ou tiberi !

le 28/03/2024 à 20:29
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@cd Egalement pour une Corse aussi maître de son destin que la Sardaigne ou Haïti.

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